L’ETE ETERNEL
              
Ici-bas tous les lilas meurent,
Tous les chants des oiseaux sont courts;
je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...

Ici-bas les lèvres effleurent
sans rien laisser de leur velours;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...

Ici-bas les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leur amours;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours...

Sully Prudhomme

Je t'aime !

Les yeux fermés, de loin
mais si loin... je t'aperçois
tu descends la rue
ton visage éclairé par les réverbères
autour de moi le vide, l'espace
le monde s'efface
ne restent que toi et moi
sur cette île d'espoir...

Un souffle passe
mon dernier... peut-être
laisse-moi être la mer
qui étreint ton rivage
laisse-moi être le calme
que tu recherches
à tes côtés chaque instant
je reste à demeure

Trop de choses à te dire
en cette lointaine ballade
puis j'ai oublié
je ne sais plus que dire,
"Je t'aime...
dire que,
sans toi, les nuits
sont froides et longues
les jours tristes et sombres
dire que,
sans toi, le soleil
a perdu son éclat

en cette ballade si lointaine
trop de choses à te dire
minutes si brèves
redis-moi simplement
encore et encore
"je t'aime"
j'ai tant besoin de l'entendre

  

 

 

 

 

 

 

 

             

 

 

 

 

À ta manière...

Je voudrais t'aimer sans trop d'amour et passion
à ta manière....
accepter sans broncher
mes nuits de solitude, tes longues absences,
à ta manière....

Je voudrais t'aimer sans exclusivité
imaginer sans pleurer tes jouissances,
tes amours, tes nuits dans d'autres bras,
à ta manière...

Prendre d'autres amants
vivre sans regret des amours folles
oublier l'amour vrai,
les contes de fées
et te prendre uniquement
comme amant,
temporaire
à ta manière...

Je voudrais regarder
les heures, les années s'écouler
sans craindre les saisons, sans me questionner
sur l'ultime saison où finalement
tu m'éloigneras
et prendre la vie comme tu l'entends
à ta manière...

Je voudrais ne plus pleurer
ne plus t'idéaliser, ni te sublimiser
vivre avec sérénité
pour enfin, à travers toi me regarder
à ta manière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Douce...

Je serai douce, si douce,
Quand tu me diras de l'être,
Je serai obéissante,
Quand tes mains caresseront,
Mes mains, mes cheveux, mes lèvres
Oui, je serai très très douce,
Quand à midi
Tu me coucheras,
Sur un lit d'herbe roussie,
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe noire de veuve
Sans aucun souci, vraiment

Je serai tendre, si tendre
Quand tu me diras de l'être
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mon cou, mes hanches, ma taille
Oui, je serai très très tendre

Quand à cinq heures
Tu me coucheras
Sur un lit de feuilles sèches
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe blanche d'épouse
Sans aucun souci vraiment

Je serai belle, si belle
Quand tu me diras de l'être
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mes reins, mes seins, mon étoile
Oui je serai très très belle
Quand, à minuit
Tu me coucheras
Sur un lit aux draps défaits
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe rouge d'amante
Sans aucun souci vraiment,
Je serai douce, si douce
Je serai tendre, si tendre
Je serai belle, si belle...

Barbara