Qu'est
ce qu'une femme aime ! En fait, elle aime se faire
prendre
dans les bras d'un homme et se serrer doucement, un
peu
comme lors d'une danse sur place tout en se balançant
lentement
au rythme d'une musique imaginaire ou du murmure
du
vent.
Alors
qu'étendue dans l'herbe tendre, les yeux fermés, elle rêve
doucement,
son esprit vagabonde au-delà de la mer au-delà s
des
frontières lointaines du pays imaginaire où règne l'amour
inconditionnel.
Là, c'est là qu'elle se sent bien et heureuse. Là
qu'elle
marche pieds nus dans l'herbe tendre s'émerveillant des
couleurs,
des beautés qui l'entourent. Regardant les arbres
majestueux
qui la dominent elle, la reine. Pourtant elle s'incline
bien
bas devant la fleur qui l'émerveille, c'est là sur ce sentier
qu'elle
attend, qu'elle scrute avec espoir avec bonheur l'horizon
Elle
regarde de tous ses yeux, de tout son être afin de voir
apparaître
une forme, l'ombre d'un homme qu'elle aime. Celle
de
celui qui remplit son coeur de bonheur. C'est là dans le plus
grand
des secrets de son esprit qu'elle se réfugie lorsqu'elle a
mal,
lorsqu'elle a froid et faim d'amour. C'est là aussi le soir, ce
soir,
qu'elle va plonger avec joie, oubliant tout, conservant ce
petit
coin bien à elle. Une clairière particulière dans son coeur et
son
esprit de femme, où elle se réfugie de temps à autre.
Ce
soir elle sera bien, se remémorant ces quelque trop rares
images
déjà existantes. C'est elle, cette femme merveilleuse
qui
ignore son pouvoir qui pourtant lit ces lignes. Elle dont le
coeur
bat un peu plus vite. Elle qui sans s'en rendre compte
acquière un
peu plus de bonheur et de confiance en elle-même.
Une femme
superbe aux yeux de velours. Une femme créée
pour la tendresse
et l'amour, afin de recevoir caresses et
tendresse.
Une femme subjuguée parfois par de doux et tendres
mots.
Mots
qui deviennent musique afin de charmer sont coeur, pour
la transporter
et combler un peu le vide qui règne en elle. Oui
elle est
la devant un petit écran, où du bout des doigts ne dit
mot,
se laissant bercer par les phrases qui doucement la
submerge. Elle
se laisse envahir car elle a soif, soif de douceur,
et
de caresse, soif de sentir poser sur elle une main
chaleureuse
et tendre.
Et
là, sans le savoir, sans s'en rendre compte, cette main tant
attendue
se dépose sur son épaule et descend le long de son
bras
pour venir cueillir sa main au passage et la serrer
tendrement,
pour lui dire : tu n'es pas seule, sens la puissance
de
cette main, main qui présentement prend forme dans son
esprit,
dans sa tête. Et là, elle la sent vraiment cette main
imaginaire
déposée comme un pétale de rose sur sa fragile
peau.
Cette main qui lui procure de réels frissons, cette main
qu'elle
ne voit pas, mais qui pourtant est bien réelle dans son
esprit.
Elle la sent, la toucher, la frôler, la caresser, elle se pose
au
gré de la fantaisie de cette merveilleuse femme, elle touche
des
endroits secrets, elle est si bonne et si tendre et voilà que la
femme
va bientôt fermer les yeux pour se laisser complètement
subjuguer
par son imaginaire.
Robert
-Québécois
Lentement, je me suis déshabillé,
Un à un mes vêtements sont tombés,
A tes pieds,
Toi tu me regardais,
Sans un mot, bouche bée,
Tu attendais,
Dans tes yeux, je devinais le désir qui grandissait,
Plus bas, je le soupçonnais.
J'ouvris le robinet,
Et l'eau commença à couler,
Puis vers toi, je me suis dirigé,
Un à un tes vêtements sont tombés,
A mes pieds,
Je te regardais,
Dans mes yeux, le désir attendait,
De ne plus être assoiffé
Sous la douche ont est allés,
L'eau sur ton beau corps ruisselait,
S'amusant au grès de tes formes à sautiller
Je saisie le savon...... puis le fit glisser,
Lentement.... Amusé,
Par les bulles de savon que je faisais,
A force de te caresser,
Les gouttes perlent, ruissellent, pétillent sur ton corps enfiévré,
Ta peau est douce... chaude... sucrée.
Mes mains voyagent sur ton corps tant rêvé,
Carressant, chaque zone l'une après l'autre, avec volupté,
Arrêtant de ma langue les gouttes rebelles qui voulaient voler,
Ton corps qui m'appartenait !
Vertige des sens !
Mes caresses se font de plus en plus appuyées,
Je descent plus bas,
De plus en plus bas,
Recherchant à faire répondre ton corps aux appels de mes caresses,
Ivresse !
Adriel-Adriel
je serais ton prince de la nuit...
si tu le veux
je t'envoûterais !
et je t'emporterais sur mon destrier !
dans une oasis
je désaltérerais tes yeux
avec les mirages ardents tout autour de nous
des illusions nobles, aux teintes radieuses
et on repartira sur mon cheval de feu
accrochée à moi
au triple galop
jusqu'à l'extase des cieux
je t'offrirais la légèreté des nuages
et d'éther en plénitude on oubliera tout le reste
je serais ton serpent envieux
ou une pauvre créature
je t'apporterais la délicatesse de mes bras
et tu cultiveras la fleur de mes mouvements
je retiendrais les heures
pour que s'éternisent nos étreintes
et si la passion me dévore
je me risquerais à frôler tes lèvres
j'en savourerais le goût
nos bouches se baptiseront enfin
puis des murmures......
comme des prières haletantes....
on s'implorera réciproquement
jusqu'à en faire rougir la lune
jusqu'à en mourir de plaisir....
nos peaux ne cesseront leur danse
tels des enchaînés, trop enlacés et condamnés....
à la sensualité irréelle
au pouvoir de l'érotisme incandescent
devenant deux torches enflammées
qu'un dieu aurait conçu vaniteusement
oui brûler nos heures comme ça
mon corps sera un terrain vierge
qu'il faudra explorer maintes et maintes fois
et qui sème récolte.......
je me laisserais découvrir encore et encore....
par tes soupirs de conquêtes
moi en terre charnelle
marqué par ton sceau royal ô ma reine
tu me déposséderas de tout et me posséderas
tu me feras parler ton langage que toi seule connais
et nos deux langues vont s'emmêler....
sur ton cou ma vigilance en un baiser
en un jeune martyr grec....
de toi je m'approcherai.....
pour me faire pardonner pour tout , pour un rien
je satisferai tes moindres attentes
et suivrai tes règles du "je"
GANYmède
Panne
des sens
Seule
l'action
Peut me provoquer
Le frisson
Doux
et long
Friction de nos corps,
Jeu
de séduction,
Corps rompus
A tous les tabous,
Tabous m'entraînant
Au bout du chemin
Menant entre tes reins.
Sur
la route pavée
De bonnes intentions
Nous jouons les dépravés
Et le faisons
Avec
passion.
Baisers brûlants
Etreinte sauvage
Eteignons
la flamme
Par le désir
Du plaisir de ton âme.
Action jusqu'à
la sensation
Où seule
La
jouissance
De tes yeux
Sera me satisfaire
Et
me faire croire
Que je suis heureux.
David Vergnault