Temps de Carême
Du mercredi des Cendres 9 février - au dimanche des Rameaux et de la Passion 20 mars 2005  

Rappel : Tous les textes sont ceux de l 'année 2003 (voir Magnificat)

 

Nuée de prières, aurore de Pâques  

Voici que s'intensifie durant le temps de Carême qui commence, la prière de l'Eglise qui se met en marche vers Pâques. L'expérience des années passées rapelle que nous entreprenons un parcours peu commun. Temps fort de réorientation de la vie chrétienne, cette grande retraite annuelle proposée à la communauté ecclésiale, est le temps favorable pour essayer de remettre en place la prière dans notre quotidien, et ainsi pour nous laisser remodeler par Dieu en une création nouvelle.

Ponctué de prières et de lectures, le temps de conversion, qui nous est offert, est autre chose qu'une attente passive de Pâques. Consciente d'aborder une étape particulièrement importante de l'année liturgique, l'Eglise se recueille et prie avec insistance. L'assiduité plus soutenue à la prière et à la liturgie, doit nous aider à trouver ou à retrouver les chemins de la prière personnelle et communautaire, la participation, "pleine, consciente et active" à la liturgie, qui tiennent une place fondamentale et irremplaçable dans la vie des baptisés et de l'Eglise.  

Un Carême selon sa vocation.  

La question n'est pas de savoir si nous allons jeûner, l'Eglise nous y invite; répondons joyeusement et généreusement. La question est de savoir comment et pourquoi jeûner ? 

Jeûner pour être rassasiés  

Selon l'Evangile, jeûner est juste en l'absence de l'Epoux. Jeûner de nourriture aide à constater les blessures faites au plan d'amour conjugal de Dieu : éloignement de l'époux par la faute de la fiancée infidèle, l'humanité pécheresse.

Marié (e), je jeûne parce que je constate les manques d'amour qui frappent l'unité de mon couple ou de ma famille... et je veux désirer cette unité davantage.  

Célibataire, je jeûne parce que ma vie n'est pas entièrement à l'école de l'amour de Jésus. Il m'appelle à bâtir l'unité de son corps en vue des épousailles... et je me mets en appétit d'amour.  

Mon célibat est peut-être aussi une souffrance s'il n'est pas souhaité, mon jeûne peut rejoindre profondément cette faim d'amour et plus généralement l'attente de bonheur de l'humanité. Dieu ne peut l'ignorer, et je veux le supplier.  

Le jeûne du Carême est le sacrement de notre faim d'amour. Il la signifie et l'avive. Il convient à tous ceux qui s'éloignent de l'Epoux et de son amour. Jeûnons pour avoir faim et, un jour, pour être rassasiés par la présence de l'Epoux.  

Jeûnons en désirant réintroduire l'amour conjugal de Dieu là où nous l'avons terni et laissé s'éteindre; jeûnons chacun selon notre vocation concrète, en regardant celui qui nous est donné concrètement à aimer : un homme, une femme, une communauté, des voisins, un quartier.  

Ainsi, nous préparons notre conversion, qui sera le fruit non pas du jeûne mais de la grâce dont nous avons faim !  

Les quarante jours du Carême  

Pour le peuple d'Israël, la marche au désert pendant quarante ans fut une période d'apprentissage; quarante ans, c'est le temps qu'il a fallut pour apprendre à devenir un peuple. Moïse, lui est resté quarante jours sur la montagne pour rencontrer Dieu. Elie, fuyant la reine Jézabel, marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à cette même montagne de Dieu. C'est là qu'il devait avoir la révélation du vrai visage du Dieu de tendresse et de douceur, à l'opposé d'un Dieu de violence, qu'il avait jusqu'ici imaginé. Jésus est resté quarante jours dans le désert, au début de sa vie publique, pour se préparer à sa mission. Et l'évangéliste Luc, dans les Actes des Apôtres (1,3) aime souligner que, après sa résurrection, Jésus a accompagné ses Apôtres pendant quarante jours : c'est le temps de la naissance de l'Eglise. Ce chiffre de quarante est donc souvent employé dans la Bible, de manière apparemment symbolique. Il évoque toujours un temps de maturation, de gestation, peut-être parce qu'il faut quarante semaines pour donner naissance à un enfant.  

A notre tour, nous aussi sommes entrés dans une période de quarante jours. Puisse-t-elle être pour nous le temps de la conversion.

MAGNIFICAT



 Mercredi des Cendres
 "Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" - Le geste, hérité de la tradition juive, à l'avantage de constituer une démarche commune de l'assemblée chrétienne. La pénitence du Carême doit, en effet, "réunir le peuple", s'exprimer dans une "assemblée sainte". Mais l'essentiel, tant pour le peuple chrétien que pour chacun de ses membres, consiste à se convertir, en se mettant à l'écoute du Seigneur. Se convertir, c'est se tourner vers Dieu, se tourner vers quelqu'un qui appelle.... La conversion, à laquelle nous sommes conviés, va consister avant tout dans une intensification de notre relation personnelle avec Jésus.

VIVRE UN CAREME DE CONVERSION est d'abord une grâce du Seigneur.
Toute notre action, en effet, vient de lui et doit tendre vers lui.
Il est présent à notre activité de son origine à son terme.
En affirmant le primat de la grâce au seuil du Carême, l'Eglise ne vise pas à humilier l'homme, car celui-ci n'est jamais plus homme que que lorsqu'il prend conscience de sa relation fondamentale avec Dieu.
S'en remettre au Seigneur, en écoutant sa voix en s'attachant à lui, c'est opter pour la vie et pour le bonheur.

Magnificat - jeudi après les Cendres

LE JEÛNE DU MERCREDI DES CENDRES ne doit pas être sans lendemain. Il inaugure une quarantaine d'humble cheminement vers Pâques, dans une discipline corporelle vigilante, mais plus encore dans la sincèrité du coeur. Le Seigneur nous montre la route dans la première lecture, qui rattache étroitement la pratique du jeûne à celle de la justice et de la charité. Pour le chrétien, pas de rénovation dans sa fidèlité à Dieu sans un engagement profond au service de ses frères.
Magnigficat - vendredi après les Cendres

 



1er dimanche de Carême
L'humanité est pécheresse, c'est entendu, tellement pécheresse que Dieu aurait peut-être effacé tous les vivants de la terre s'il n'avait trouvé l'unique homme juste, Noé. Cet homme reste le maillon qui a permis à l'humanité de survivre au déluge. Avec les rescapés qui lui offrent un sacrifice d'action de grâce Dieu renouvelle son alliance, non seulement pour eux et leurs descendants, mais pour toute la création. Dieu n'est pas en guerre, la preuve en est qu'il a posé son arc dans les nuages. L'amour de Dieu est donc bien éternel.
Pierre dans sa lettre (1 P 3, 18-22) rappelle que le plus merveilleux cadeau de Dieu, c'est Jésus Christ lui-même, mort pour nous libérer du péché, et qui nous introduit dans l'intimité de Dieu par le baptême.
Comme Noé, témoin à travers le déluge que l'alliance de Dieu persiste, nous sommes devenus, à travers le baptème, témoin de cette alliance pour notre monde et notre temps. Dans son Evangile, Marc nous dit la fidèlité de Jésus face à Satan et à toutes les tentations qu'il va devoir affronter. Ce qui compte pour lui, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle.
Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle (Mc 1, 15)


Lundi de la 2ème semaine de Carême

Saint Patrice(Ve s.)  -  Mémoire facultative  
Patrice, né en grande-Bretagne vers 385, décida de consacrer sa vie à l'évangélisation de l'Irlande. Homme de Prière et d'une austérité étonnante, il avait aussi un sens pratique qui lui permit d'adapter son apostolat aux conditions sociales et politiques des Celtes. Ordonné Evèque, il réussit à implanter solidement l'Eglise dans l'ensemble de l'ïle.

Méditation du jour

 
Soyez miséricordieux


La miséricorde ne mérite pas d'être louée seulement à cause de l'abondance des bienfaits, mais bien quand elle procède d'une pensée droite et miséricordieuse. Il y en a qui donnent et distribuent beaucoup et qui ne sont pas réputés miséricordieux devant Dieu, et il y en a qui n'ont rien, qui ne possèdent rien et qui ont pitié de tous dans leur coeur : ceux-ci sont considérés devant Dieu comme de parfaits miséricordieux, et ils le sont en effet.
Ne dis donc point : "Je n'ai rien pour donner aux pauvres" et ne t'inflige pas intérieurement de ne pouvoir à cause de cela être miséricordieux. Si tu as quelque chose, donne ce que tu as; si tu n'as rien, donne, ne fut-ce qu'un morceau de pain sec, avec une intention vraiment miséricordieuse, et cela sera considéré comme la miséricorde parfaite.
Notre Seigneur n'a pas tant loué ceux qui jetaient dans le tronc des offrandes qu'il a loué la veuve pour y  avoir mis deux oboles qu'elle avait prises de son indigence, avec une pensée droite, pour les jeter dans le trésor de Dieu.
(Lc 21, 2-4) Jean Bar Kaldoun    

 

Mercredi de la 2ème semaine de Carême
Solennité de Saint Joseph  

LE CULTE DE SAINT JOSEPH est né de la tendresse dont le Moyen Âge a entouré la Vierge mère et l'enfant Jésus. Si la fête de l'époux de Marie et du père nourricier de Jésus (xv° siècle) tombe en Carême, c'est pour un motif fortuit. En certaines régions, elle est célébrée au temps de Noël.

Epoux de la Vierge Marie,  "le serviteur fidèle et prudent", gardien de la Sainte Famille, "il veilla comme un père" sur Jésus. La prière initiale résume avec profondeur le mystère contenu dans ces diverses activités : "Â l'aube des temps nouveaux, tu as confié à saint Joseph la garde des mystères du salut." Or le Seigneur a voulu que saint Joseph continuât à remplir dans l'Eglise, qui est le corps du Christ, la tâche qu'il avait assumée en se consacrant "tout entier au service du Fils de Dieu." De même que Marie, mère de Jésus, est la Mère de l'Eglise, de même Joseph, gardien de Jésus, est le protecteur de l'Eglise. C'est pourquoi nous demandons que celle-ci, dont la tâche est de faire entrer tous les hommes dans la plénitude de l'incarnation, soit "toujours soutenu par la prière de saint Joseph."

 

Mardi 25 mars   -  3ème semaine de Carême

Solennité de l'Annonciation du Seigneur  

NEUF MOIS AVANT LA NATIVITE , nous célébrons l'annonce du seigneur à Marie et son incarnation. Si intimement liée que soit la Vierge à l'événement qui devait faire d'elle la Mère de Dieu, c'est le Verbe fait chair qui est au centre de la célébration.
L'incarnation en vue de la Rédemption résume le dessein d'amour de Dieu pour les hommes. Le moment où le Fils de Dieu s'est fait homme "dans le sein de la Vierge Marie" s'impose aujourd'hui d'une manière privilégiée à notre contemplation, qui se concentre tout à tour sur le Christ et sur sa Mère : le Christ qui, en entrant dans le monde, fait acte d'obéissance à son Père, Marie qui "l'accueille par la foi et le porte avec tendresse dans sa chair." Mais l'incarnation du Verbe de Dieu "venait accomplir les promesses faites à Israël, combler, et même dépasser l'espérance des nations."  Elle contenait en germe toute le divinisation de l'homme avec l'Eglise qui "n'oublie pas qu'elle a commencé ce jour-là." Incarnation et Rédemption ne se séparent pas. Aussi, en cette fête de l'Annonciation, qui précède de peu les solennités pascales, demandons-nous à Dieu d'être sauvés "par la puissance de la résurrection du Christ" pour parvenir à la joie éternel.  

 

Mercredi 26 mars de la 3ème semaine de Carême  

Méditation du jour  

N'oublie jamais ce que tes yeux ont vu  

La foi authentique de l'Eglise, c'est la foi du pécheur qui - à la fois fidèle et infidèle - doit sans cesse, sous l'influence de la grâce, revenir à la foi; c'est une foi qui supporte les ténèbres du monde, au lieu de les éliminer à coup de discussions; une foi qui confesse Dieu, au lieu de défendre des positions qui donnent à l'Eglise le visage d'une puissance de ce monde et d'une idéologie incarnée dans un corps social; une foi consciente de ne pouvoir procurer la justification, et de ne pouvoir se justifier elle-même aux yeux du monde, qu'à la condition de devenir une énergie, celle de l'amour de celui qui se consume au service du prochain; une foi qui, loin de s'enfermer dans le sanctuaire de la vie personnelle, s'irradie dans une actions réelle, sous le signe de l'espérance, de la responsabilité, de l'engagement dans les tâches terrestres.
Une foi de cette qualité n'est autre chose que la grâce, que Dieu même. Mais elle est aussi l'acte de l'homme tout entier; et où, sinon dans la grâce un tel acte trouverait-il sa nature et son fondement ? C'est dire qu'elle ne peut être le fait que de l'homme qui prie.
Karl Rahner, s.j.   

 

Jeudi 27 mars de la 3ème semaine de Carême

Méditation du jour  

                                                            La Foule fut dans l'admiration  

Au travers des événements comme à travers chaque épreuve; l'Esprit creuse en nous pour atteindre davantage les profondeurs de celui qui seul peut détruire les racines d'amertume et permettre qu'un jour nos comportements soient neufs.
"Il y a en l'homme quelque chose de plus intime par quoi il dépasse le monde des choses et de l'organisation sociale. C'est cette profondeur qu'il retrouve quand il rentre en lui-même. C'est là que Dieu l'attend, lui qui scrute les coeurs. C'est que, sous le regard de Dieu, se joue son propre sort : alors, il n'est pas le jouet d'un monde imaginaire mais il atteint le tréfond même de la réalité. A tel point qu'il ne servirait à rien à l'homme de soumettre l'univers, s'il venait à se perdre lui-même."
Laissez descendre le Christ jusqu'aux profondeurs de nous-même, dans ces régions de notre personne qui ne sont pas encore habitées et qui se refusent ou qui sont dans l'impossibilité d'adhérer au Christ. Il pénétrera les régions de l'intelligence et du coeur, il atteindra notre chair jusqu'aux entrailles, en sorte que nous aussi, nous ayons un jour des entrailles de miséricorde.
(Col 3, 12).
Roger Schutz

 

Dimanche 30 mars - 4ème de Carême

Au fil des jours  

Que nos actes soient vraiment bons,
conformes à la voix que Dieu
a tracée pour nous  

"Père  saint, tu as créé l'homme et la femme pour qu'ils forment ensemble ton image dans l'unité de la chair et du coeur, et accomplissent ainsi leur mission dans le monde. Que ces nouveaux époux soient unis dans un même amour et avancent vers une même sainteté" (Bénédiction nuptiale).  

L'amour conjugal comporte une totalité où, entre toutes les composantes de la personne, il vise une unité profondement personnelle, celle qui au-delà de l'union en une seule chair, conduit à ne faire qu'un coeur et qu'une âme.
Pour les époux, le chemin de sainteté accompli ensemble, en tant que couple, est possible, beau, extraordinairement fécond et fondamental pour le bien de la famille, de l'Eglise et de la société.
Le sacrement de mariage, qui reprend et spécifie la grâce sanctificatrice du baptème, est bien une source spéciale et un moyen original de sanctification pour les époux. Leur vocation universelle à la sainteté est spécifiée par la célébration du sacrement et traduite concrètement dans la réalité propre de l'existence conjugale et familiale. [C'est pourquoi],
la célébration qui donne sens à toute autre forme de prière et de culte, c'est celle qui s'exprime dans l'existence quotidienne même de la famille, si elle est faite d'amour et de don de soi.
Jean-Paul II

 

Jeudi de la 4ème semaine de Carême - Magnificat avril 23

  PÅQUES SE DESSINE de plus en plus nettement à l'horizon et remplit de joie notre recherche du Seigneur, qui constitue l'élément essentiel du Carême. Lantienne de la communion chante l'intimité de Dieu et de son peuple, dont Israël eut une conscience si vive. Cette intimité atteint sa plénitude dans sa relation de Dieu avec l'Eglise, qui est le corps du christ, "Jesus Christ répandu et communiqué"; selon l'expression si juste de Bossuet. Mais, puisque Dieu est présent, pourquoi le chercher ? - C'est tout le mystère de l'amour.

Méditation du jour  

Jean a rendu témoignage à la vérité  

Cette mission de Jean, ce rôle de témoin, est d'une grandeur incomparable, car nul ne peut rendre témoignage à une réalité que dans la mesure où il y participe. Jésus disait : Nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu. (Jn 3, 11) Rendre témoignage à la vérité divine, cela suppose que l'on connaît cette vérité. C'est pourquoi le Christ, lui aussi, a eu ce rôle de témoin. Je suis venu en ce monde et je suis né pour rendre témoignage à la vérité (Jn, 18, 37) Mais le Christ et Jean avait ce rôle de namière différente. Le Christ possédait cette lumière en lui-même; tandis que Jean y participait seulement. Aussi le Christ rend-il un témoignage complet, il manifeste parfaitement la vérité. Jean et les autres saints ne le font que dans la mesure où ils reçoivent cette vérité.
Mission sublime de Jean : elle implique sa participation à la lumière de Dieu et sa ressemblance avec le Christ qui s'est acquitté, lui aussi de cette mission.
S. Thomas d'Aquin

 

Mercredi de la 5ème semaine de Carême

Méditation du jour

C'est le Fils qui nous rend libres

Pour être libre, il faut aimer et se donner. La grâce est un amour qui se donne et qui envahit l'âme pour suscister en elle un autre amour.
Les racines de la liberté sont donc transformées par la grâce du Christ, "Verbe de la liberté", selon Saint Irénée. Lucidité, maitrise de soi, générosité, tout cela est déposé en germe au sein de l'âme, mais cette transformation n'est qu'un point de départ, cette naissance nouvelle demande une croissance, cette emprise de l'esprit, qui change la condition de l'homme et fait de lui un spirituel sur le plan de l'être, exige qu'il le devienne sur le plan de l'activité volontaire. "Deviens ce que tu es ! ". Le rôle du Christ n'est donc pas, à supposer que ce soit intelligible, de nous donner une liberté toute faite, mais de nous rendre, par une délivrance commencée, capable d'une libération pleine, et de nous permettre, par le don d'une liberté radicale, la conquète d'une liberté personnelle. Tout est transformé, et cependant, tout reste à faire.
Jean Mouroux

 

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