Mardi
4 mars
Livre
de Ben Sirac le Sage - 35,1-12
C'est
présenter de multiples offrandes que d'observer la loi; c'est offrir un
sacrifice de communion que de s'attacher aux commandements. C'est apporter une
offrande de fleur de farine que de se montrer reconnaissant; c'est présenter
un sacrifice de louange que de faire l'aumône. On obtient la bienveillance
du Seigneur en se détournant du mal; on offre un sacrifice d'expiation
en se détournant de l'injustice. Ne te montre pas les mains vides en présence
du Seigneur. Accomplis tout cela parce que tel est son commandement.
L'offrande de l'homme juste est comme la graisse des sacrifices sur l'autel,
son agréable odeur s'élève devant le Très-Haut. Le sacrifice de l'homme
juste est agréé par Dieu; la partie de l'offrande brûlée en mémorial ne
sera pas oublié. Rends grâce au Seigneur sans être regardant : ne
réduis pas les prémices du travail de tes mains. Chaque fois que tu fais
un don, montre un visage joyeux; consacre de bon coeur à Dieu le dixième
de ce que tu gagnes. Donne au Très-Haut selon ce qu'il te donne, sans
être regardant, selon tes ressources. Car le Seigneur est celui qui paye
de retour; il te payera de retour sept fois plus que tu n'auras donné.
N'essaye pas de l'influencer par des présents, il ne les acceptera
pas; ne mets pas ta confiance dans un sacrifice injuste. Car le seigneur
est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes.
Méditation
du jour : ******************************************************************************************
Nous
avons tout quitter pour te suivre
L'avons-nous
fait ?
C'est ainsi que le Seigneur nous conduit au-delà de nous-mêmes. Autrement
dit, je ne pense pas que nous puissions vraiment pénétrer dans l'amour
au-delà des premières étapes de la sensibilité et de l'affectivité, sans
être guidés par l'Esprit Saint.
Cette action de l'Esprit se traduira ou par des grâces de contemplation,
ou par des grâces de tendresse dans un don admirable au prochain.
Il me nous ne pouvons pas faire autrement que de suivre l'un
ou l'autre chemin, et alors nous saurons ce que c'est que l'amour du Seigneur
!
René
Voillaume
Il
faut que tout le monde avoue que Dieu est incompréhensible, et
que pour s'unir à lui, il faut priver la volonté de toutes
sortes de goûts et de plaisirs spirituels et corporels, afin qu'étant
ainsi dégagée, elle puisse aimer Dieu sur toutes choses;
car si la volonté peut en quelque façon comprendre Dieu,
ce ne peut être que par l'amour.
Frère Laurent de
la Résurrection
Mercredi
des Cendres - Prière du soir
Evangile
selon Saint Matthieu - 6, 24-26
Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et
aimera l'autre , ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.
Vous ne pouvez pas à lafois servir Dieu et l'argent. C'est pourquoi
je vous dis : Ne vous faites pas tant de soucis pour votre
vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La
vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que
le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles
ni moisson; ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre
Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
Jeudi
après les Cendres
Hymne
Sois
fort, sois fidèle Israël,
Dieu te mènes au désert;
C'est lui dont le bras souverain
Ouvrit dans la mer
Un chemin sous tes pas.
Oublie les soutiens du passé,
En lui seul ton appui !
C'est lui comme un feu dévorant
Qui veut aujourd'hui
Ce creuset pour ta foi.
Il
veut, par-delà le désert,
Te conduire au repos;
Sur toi resplendit à ses yeux
Le sang de l'Agneau
Immolé dans la nuit.
Poursuis
ton exode Israël;
Marche encor vers ta joie !
La vie jaillera de la mort
Dieu passe avec toi
Et t'arrache à la nuit.
Vendredi après
les Cendres
Psaume 50
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
Si
j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas,
tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé;
tu ne repousses pas Ô mon Dieu,
un coeur brisé et broyé.
1er
dimanche de Carême
Psaume 62
Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi;
après toi languis ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je
t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute
ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Dans
la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.
Lundi
de la 1ère semaine de Carême
Tropaire
Toi qui cherches le Royaume, écoute :
l'amour, voilà le Royaume;
Il est promesse de vie,
appel de liberté,
il est présence de l'éternité
au coeur du temps.
Comment reconnaître un frère
dans l'homme blessé, à l'écart de la route,
si tu ne viens pas éclairer notre regard ?
Comment prendre en charge notre frère,
si d'abord tu ne viens
panser nos blessures ?
Epître
de Saint Paul apôtre aux Romains (12, 1-2)
Je vous exhorte mes frères, par la tendresse de
Dieu, à lui offrire votre personne et votre vie en sacrifice saint,
capable de plaire à Dieu : c'est là pour vous l'adoration véritable.
Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous
en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est
la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire,
ce qui est parfait.
Mercredi
de la 1ère semaine du temps de Carême
Psaume
30 (1)
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, libère-moi,
écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Ma
forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom,
tu me guides et me conduis.
Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu;
oui c'est toi mon abris.
En
tes mains, je remets mon esprit;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je hais les adorateurs de faux Dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.
Ton
amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi;
devant moi, tu as ouvert un passage.
Jeudi
de la 1ère semaine du temps de Carême
Psaume
137
Tu m'écoutes, Seigneur,
quand je crie vers toi.
De
tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n'arrêtes pas l'oeuvre de tes mains.
Evangile
de Jésus Christ selon saint Matthieu - 7,7 - 12
Comme
les disciples étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait
: "Demandez, vous obtiendrez; chercher, vous trouverez; frappez,
la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit; celui qui cherche
trouve; et pour celui qui frappe; la porte s'ouvrira. Lequel d'entre vous
donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? Ou un serpent
quand il lui demande un poisson ? Si donc, vous qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre
Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui
demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour
vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'écriture
: la Loi et les Prophètes."
Mardi
25 mars - 3ème semaine de Carême
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc -
(1, 26-38)
L'ANGE
GABRIEL fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange
entra chez elle et dit : "Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur
est avec toi." A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle
se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit
alors : "Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès
de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils,; tu lui
donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il régnera
pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin."
marie dit à l'ange : "Comment cela va-t-il se faire, puisque
je suis vierge ?" L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra
sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre; c'est
pourquoi celui qui va naître sera saint et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, une fils dans
sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait
"la femme stérile". Car rien n'est impossible à Dieu."
Marie dit alors : "Voici la servante du Seigneur; que tout
se passe pour moi selon ta parole." Alors l'ange la quitta.
Mercredi
de la 3ème semaine de Carême
Parole
de Dieu - Osée, 16, 21-22
Parole
du Seigneur. Mon épouse infidèle, je vais l'entraîner jusqu'au désert,
et je lui parlerai coeur à coeur. Tu seras ma fiancée, et je t'apporterai
la justice et le droit, l'amour et la tendresse; tu seras ma fiancée,
et je t'apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur.
Dimanche
30 mars - soir
Hymne
En
toi, Seigneur, mon espérance !
Sans ton appui je suis perdu ;
Mais rendu fort par ta puissance,
Je ne serai jamais déçu.
Sois
mon rempart et ma retraite,
Mon bouclier, mon protecteur,
Sois mon rocher dans la tempête,
Sois mon refuge et mon sauveur.
Lorsque
du poids de ma misère
Ta main voudra me délivrer,
Sur une route de lumière,
D'un coeur joyeux je marcherai.
De tout danger garde mon âme,
Je la remets entre tes mains;
De l'ennemi qui me réclame
Protège-moi, je suis ton bien.
Mercredi
de la 4ème semaine de Carême
Psaume 138 (1) ---------------
Prière d'émerveillement
Tu me connais : ton amour me conduit.
Tu
me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Quand
je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me
devances et me poursuis, tu m'enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
Où
donc aller, loin de ton souffle ?
Où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là;
je descends chez les morts : te voici.
Je
prends les aile de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même, là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.
Gloire
au Père et au Fils, et au Saint-Esprit
Pour les siècles des siècles, Amen !
Jeudi
de la 4ème semaine de Carême - avril
Evangile
de Jésus-Christ selon saint Jean (5,31-47)
Si
je me rendais ce témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai
; il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a
rendu témoignage à la vérité. Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage
d'unhomme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était
la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir
un moment à sa lumière. Mais j'ai pour moi un témoignage plus
grand que celui de Jean : ce sont les oeuvres que le Père m'a données
à accomplir ; ces oeuvres, je les fais, et elles témoignent
que le Père m'a envoyé. Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu
témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa
face, et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous
ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père. Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or,
ce sont elles qui me rendent témoignage, et vous ne voulez
pas venir à moi pour avoir la vie ! La gloire, je ne la reçois pas des
hommes ; d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour
de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas
; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez
! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre
gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient
du Dieu unique ! Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant
le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi
qu'il a parlé dans l'Écriture. Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit,
comment croirez-vous ce que je dis ?
Vendredi
de la 4me semaine de Carême
Evangile
de Jésus-Christ selon saint Jean - 7,2.10.14.25-30.
La fête juive des Tentes approchait. Lorsque les frères de Jésus
furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas
ostensiblement, mais en secret. La semaine de
la fête était déjà à moitié passée quand Jésus monta au Temple et se mit
à enseigner. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce
pas lui qu'on cherche à faire mourir ? Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment
reconnu que c'est lui le Messie ? Mais lui, nous savons d'où il est. Or,
lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ?
Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais
celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui
m'a envoyé. » On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur
lui parce que son heure n'était pas encore venue.
Mercredi de la 5ème semaine de Carême
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean - 8,31-42.
Jésus
disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :« Si vous demeurez
fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez
la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : «
Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les
esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres'
? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui
commet le péché est esclave du péché. L'esclave ne demeure pas pour toujours
dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Donc, si c'est
le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres. Je sais bien
que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me
faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous. Je dis ce
que moi, j'ai vu auprès de mon
Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père.
» Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit
: « Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité
que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi. Mais vous, vous
agissez comme votre père. »Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants
illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. » Jésus leur
dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu
que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est
lui qui m'a appelé.
(Magnificat
: mars et avril 2003)