L'Incarnation, la Passion, la Croix, la Résurrection
« Pendant le cyle de l'année, l'Église commémore tout le mystère du Christ, de L'Incarnation jusqu'au jour de la Pentecôte et jusqu'à l'attente de l'avènement du Seigneur » (Normes universelles de l'année liturgique, n° 17). La collecte de ce dimanche situe Noël dans l'ensemble du « mystère du Christ », qui comble de joie l'humanité et que célèbrent et vivent déjà les chrétiens. Jésus se présente à son Père : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté. Et le commentateur d'ajouter : Par cette volonté de Dieu, nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes (He 10, 7, 10, C). À quelques jours de Noël, l'Église se réfère à la Passion du Seigneur.
Il y aurait une dérive à entrevoir la fête qui approche comme une simple évocation de la naissance de Jésus, comme une simple trève dans le déroulement dramatique des événements du monde. L'annonce de l'ange à Joseph présente celui qui est célébré : Tu [Lui] donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : «Le-Seigneur-Sauve» car c'est lui qui sauvera le peuple de ses péchés (Mt 1 21, A). L'annonce faite à Marie est naturellement en pleine cohérence : Voivi que tu vas concevoir et enfanter un fils. [...] Son règne n'aura pas de fin (Lc 2, 31, 33, B). À la totalité de ce mystère, Marie s'est rendue disponible. Que tout se passe pour moi selon ta parole (Lc 1, 38, B). Dans l'allégresse, Elisabeth, visitée par « la mère de son Seigneur », confesse, Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur (Lc 1, 45, C). Ce n'est que sur la croix que l'enfant de Bethléem dira : Tout est accompli (Jn 19, 30).
« C'est lui qui nous donne la joie d'entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu'il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d'allégresse » (2e préface de l'Avent). Qu'il en soit ainsi !