Méditation du jour
Retourner en Galilée ?
Retournez à vos sources, là où vous avez vu poindre l'aurore d'une vie nouvelle.
C'est aussi la même démarche que nous devons faire, nous, d'année en année, non seulement par rapport à Dieu mais par rapport à nos relations humaines. Combien d'amitiés se sont nouées à l'instant des rencontres profondes et puis se sont dénouées avec un grand aveuglement et durcissement : "Je croyais que tu étais autre. - Tu trouves ? tu te trompes maintenant; je n'étais pas autre, mais tu m'as vu alors dans la gloire et cette gloire s'est éteinte et tu n'as pas su vivre par la foi. Tu as voulu une évidence soutenue; permanente, mais c'est parfois l'ombre et la nuit". Il en est de même dans nos autres relations de la vie, les relations entre parents et enfants, les relations entre maris et femmes les relations entre les Eglises.
Il faut que nous sachions retourner en Galilée, ressaisir l'instant de paix profonde qui était une rencontre et recommencer à la vivre. Je crois que chacun de nous, croyants possède quelque part en lui la Galilée, sa Galilée à lui, par rapport à Dieu et par rapport aux hommes. Retournons en Galilée; la certitude que nous avons oublié deviendra une certitude vibrante de réalité et de tant de possibilités. Alors notre foi sera vraiment certitude de la vie divine, une certitude née d'une expérience recouvrée.
Metropolite Antoine Bloom.
2ème DIMANCHE DE PAQUES 2003
Livre des Actes des apôtres (4, 32-35)
La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul coeur et une seule âme; et personne ne se disait propriétaire de ce qu'il possèdait, mais on mettait tout en commun.C'est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous. Aucun d'entre eux n'étaient dans la misère, car tous ceux qui possèdaient des champs ou des maisons les vendaient, et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en redistribuait une part à chacun des frères au fur et à mesure de ses besoins.
Hymne
Jésus qui m'a brûlé le coeur
Au carrefour des Ecritures,
Ne permets pas que leur blessure
En moi se ferme :
Tourne mes sens à l'intérieur,
Force mes pas à l'aventure,
Pour que le feu de ton bonheur
A d'autres prenne !La table où tu voulais t'asseoir,
Pour la fraction qui te révèle,
Je la revois : elle étincelle
De toi seul Maître !
Fais que je sorte dans le soir
Où trop des miens sont sans nouvelle,
Et par ton nom dans mon regard,
Fais-toi connaître !Leurs yeux ne t'ont jamais trouvé,
Tu n'entres plus dans leur auberge,
Et chacun dit : "Où donc irai-je
Si Dieu me manque ?"
Mais ton printemps s'est réveillé
Dans mes sarments à bout de sève,
Pour que je sois cet étranger
Brûlant de Pâques !(chant en fond)
LUNDI DE LA 2ème SEMAINE DE PAQUES 2003
"LE CHRIST, RESSUSCITE DES MORTS, ne meurt plus" C'est sur ce cri de triomphe que s'ouvre une lithurgie toute remplie de la joie pascale. La lumière du Ressuscité brille sur nous, qu'il a rachetés de son sang. Par le baptême, le Christ nous a fait renaître de l'eau et de l'Esprit, il a mis en nos coeurs "l'esprit filial", il nous a promis d'entrer dans son héritage.Telle est l'espérance sur laquelle repose la sécurité profonde de l'Eglise aux prises avec les forces du mal. Sa paix, nul ne saurait la lui ravir.
Psaume 41 - Soif de Dieu
Le Seigneur ton Dieu, t'a fait connaître la pauvreté, il t'a fait sentir la faim, et il t'a donné à manger la manne, pour te faire découvrir que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. Il t'a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays de la sécheresse et de la soif. C'est lui qui, pour toi, a fait jaillir l'eau de la roche la plus dure. Souviens-toi du Seigneur, ton Dieu. (Dt 8, 3... 18)
Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive, *
ainsi mon âme te cherche,
toi mon Dieu.Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant; *
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ?Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
le jour, la nuit, *
moi qui chaque jour entends dire :
"Où est-il ton Dieu ?"Je me souviens,
et mon âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchissais les portails !Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête, *
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.Pourquoi te désoler , Ô mon âme,
et gémir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !
MEDITATION DU JOUR
Il faut renaître
Il ne suffisait pas aux Apôtres de voir de leurs yeux, s'ils n'approchaient leurs mains de ses membres et ne touchaient les cicatrices de ses récentes blessures. C'est aussitôt après avoir touché et reconnu les cicatrices que le disciple incrédule s'écria : "Mon Seigneur et mon Dieu ! (Jn 20, 28). Ces cicatrices révélaient celui qui, chez les autres, guérissait toutes les blessures.
Est-ce que le Seigneur n'aurait pas pu ressusciter sans cicatrices ? Mais il voyait dans le coeur de ses disciples des blessures que devaient guérir ces cicatrices qu'il avait gardé dans son corps.
Et que répond le Seigneur à celui qui le confesse en disant : " Mon Seigneur et mon Dieu ?" - Parce que tu m'as vu, tu crois, heureux ceux qui croient sans avoir vu (Jn, 20, 29).
De qui parle-t-il donc mes frères, sinon de nous ? Et pas seulement de nous, mais aussi de ceux qui viendront après nous. Car, peu de temps après, lorsqu'il a échappé aux regards mortels, pour affermir la foi dans les coeurs, tous ceux qui sont devenus croyants ont cru sans avoir vu, et leur foi avait un grans mérite : pour l'obtenir, ils ont approché de lui non pas une main qui voulait le toucher, mais seulement un coeur aimant.
Saint Augustin d'Hipponne
JEUDI DE LA 2ème SEMAINE DE PAQUES 2003Saint Joseph, travailleur
Avant de devenir en Europe la fête du travail, le 1er mai à marqué pendant longtemps, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe une journée de revendication et souvent de luttes en vue de la promotion ouvrière. Il y avait là un appel auquel ne pouvait rester insensible l'Eglise, que les Papes Léon XIII et Pie XI s'employaient alors à ouvrir aux problèmes du monde du travail. Pie XII voulu donner une dimension chrétienne à cette journée en la plaçant sous le patronage de Saint Joseph, travailleur (1955). Non seulement Joseph a été un travailleur, le charpentier de Nazareth, mais il est le modèle du travailleur chrétien, lui qui, des années durant, travailla pour Jésus et dans l'intimité quotidienne de Jésus. Pour le chrétien, l'atelier de Joseph projette une lumière nouvelle sur la dignité du travail. Celui-ci ne lui offre pas seulement, comme aux autres hommes, le moyen de perfectionner la nature et de servir la communauté de ses frères; il lui permet encore de communier intimement à la condition du Fils de Dieu fait homme et il l'invite à unir aux souffrances du Christ celles qui sont inhérentes à son labeur. C'est ainsi que le travail est une approche de Dieu.
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Colossiens (3, 14-15 17, 23-24)
Frères, dans votre vie, mettez l'amour au-dessus de tout : c'esr lui qui fait l'unité dans la perfection. Et que, dans vos coeurs, règne la paix du Christ à laquelle, vous avez été appelés pour former en lui un seul corps. Vivez dans l'action de grâce. Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père. Quel que soit votre travail, faites-le de bon coeur, pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes : vous savez bien qu'en retour le Seigneur fera de vous ses héritiers. Le maître, c'est le Christ; vous êtes à son service.
VENDREDI DE LA 2ème SEMAINE DE PAQUES 2003Livre des Actes des Apôtres (5, 34-42)
Comme les Apôtres étaient en train de comparaître, un membre du grand conseil se leva ; c'était un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi honoré de tout le peuple. Il ordonna de faire sortir les Apôtres un instant, puis il dit : « Hommes d'Israël, faites bien attention à la décision que vous allez prendre envers ces hommes. Il y a quelque temps, on a vu surgir Theudas ; il prétendait être quelqu'un, et quatre cents hommes environ s'étaient ralliés à lui ; il a été tué, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l'époque du recensement, on a vu surgir Judas le Galiléen qui a entraîné derrière lui une foule de gens. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. Car si leur intention ou leur action vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Le conseil se laissa convaincre.
On convoqua alors les Apôtres, et, après les avoir fouettés, on leur interdit de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Messie.Psaume 27
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
SAMEDI DE LA 2ème SEMAINE DE PAQUES 2003
Fête des saints Philippe et Jacques
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (14, 6-14)
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres oeuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai."
3ème DIMANCHE DE PAQUES 2003La liturgie continue de déployer dans nos coeurs la joie de Pâques, une joie tellement immense qu'elle en paraît incroyable. Ainsi, les disciples auxquels Jésus se montre vivant, dans leur joie, n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement (Lc 24, 41). Une telle attitude ne doit pas nous choquer, au contraire, il est juste et bon que la résurrection du Christ soit un éblouissement, une merveille inouie. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la mort est vaincue, la vie a jailli du tombeau. Or, cette nouveauté radicale représente aussi un aboutissement : c'est Dieu, le Dieu de nos pères (Ac 3, 13), qui mène à son therme son projet de salut, c'est l'histoire sainte de l'alliance avec Israël qui est couronnée. Voilà pourquoi Jésus lui-même explicite le lien entre ce que l'Ecriture annonçait et ce qui lui est arrivé. Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes (Lc 24, 44). Le premier don du Christ ressuscité à ses disciples, pour les affermir dans la foi, c'est donc l'intelligence des Ecritures (Lc 24, 45). Le livre des actes des Apôtres nous en montre les beaux fruits dans la vigoureuse prédication de Pierre, qui résume avec une concision percutante ce que l'espérance chrétienne proclame à propos de son Seigneur : Dieu l'a ressuscisté d'entre les morts, nous en sommes témoins (Ac 3, 15). Que l'Esprit de celui qui est à jamais vivant nous donne la même joie et la même audace.
Christelle JavaryEvangile de Jésus-Christ selon saint Luc (24, 35-48)
Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s'était passé en route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit :
« La paix soit avec vous ! » Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement.Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C'est vous qui en êtes les témoins".
(Tous les textes proviennent de "Magnificat")