TEMPS DE PAQUES
page n°2 (1)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean                               6, 30-35.

Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle oeuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.

Mardi de la 3e semaine de Pâques 2003

Ecoute, seigneur, réponds-moi,
car je suis pauvre et malheureux.

Veille sur moi qui suis fidèle; ô mon Dieu,
sauve ton serviteur qui s'appuie sur toi.

Prends pitié de moi, Seigneur,
toi que j'appelle chaque jour.
Seigneur, réjouis ton serviteur :
vers toi, j'élève mon âme !

Toi qui est bon et qui pardonne,
plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent,
écoute ma prière, Seigneur,
entends ma voix qui te supplie.

Je t'appelle au jour de ma détresse,
et toi, Seigneur, tu me réponds.
Aucun parmi les dieux n'est comme toi,
et rien n'égale tes oeuvres.

Toi, Seigneur,
Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère,
plein d'amour et de vérité !

——• Psaume 30 •—

Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Pour l'honneur de ton nom,
tu me guides et me conduis.

En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Ton amour me fait danser de joie :
devant moi, tu as ouvert un passage.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face;
sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde
ceux qui ont en toi leur refuge.

 


Méditation du jour

Le pain de Dieu : pain d'amour

Nicolas Cabasilas : un laïc diplomate, conseiller de l'empereur, homme de prière et mystique, au XIVe siècle.

L'affection humaine, quand elle surabonde, subjugue ceux qui aiment et les met pour ainsi dire hors d'eux-mêmes. Ainsi, l'amour de Dieu pour les hommes, l'anéantit. Il ne reste pas chez lui pour y faire venir l'esclave qu'il aime, mais il va, en personne, le chercher en descendant jusqu'à lui.
Lui, le riche, vient jusqu'au taudit de l'indigent. S'approchant de lui , il déclare son amour et lui demande le sien en retour. Il ne se retire pas s'il est méprisé, et ne montre pas de colère si on le traite indignement. Même repoussé,
il se tient à la porte, et supporte tout pour nous montrer son amour; il subit souffrances et mort pour nous en donner la preuve.
S. Nicolas CASABILAS



 

 

 

 

 




                                            

 

 

 

Mercredi de la 3e semaine de Pâques 2003

Psaume 85 : Plainte dans la souffrance et la persécution

 

 

 Livre des Actes des Apôtres                                                                            (8 1-8

Le jour de la mort d'Etienne, éclata une violente persécution contre l’Eglise de jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres. Des hommes religieux ensevelirent Étienne et firent sur lui une grande lamentation. Quant à Saul, il cherchait à détruire l'Église, il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes, et les mettait en prison. Ceux qui s'étaient dispersés allèrent répandre partout la Bonne Nouvelle de la Parole. C'est ainsi que Philippe, l'un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d'un seul coeur, s'attachaient à ce que disait Philippe, car tous entendaient parler des signes qu'il accomplissait, ou même ils les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits mauvais, qui les quittaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et d'infirmes furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie.

 

Regarde vers moi,
prends pitié de moi.
Donne à ton serviteur ta force,
et sauve le fils de ta servante.

Accomplis un signe en ma faveur :
alors mes ennemis, humiliés,
verront que toi, Seigneur,
tu m'aides et me consoles.

Toutes les nations, que tu as faites,
viendront se prosterner devant toi
et rendre gloire à ton nom, Seigneur,
car tu es grand et tu fais des merveilles,
toi, Dieu, le seul.

Montre-moi ton chemin, Seigneur,
que je marche suivant ta vérité;
unifie mon coeur pour qu'il craigne ton nom.

Je te rends grâce de tout mon coeur,
Seigneur mon Dieu,
toujours je rendrai gloire à ton nom;
il est grand, ton amour pour moi :
tu m'as tiré de l'abime des morts.

Mon Dieu, des orgueilleux se lèvent contre moi,
des puissants se sont ligués pour me perdre:
ils n'ont pas soucis de toi.

 

                                         

 

 

 

Vendredi de la 3e semaine de Pâques 2003

Parole de Dieu                                Galates (3,27-28)
Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtus le Christ; il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus.

Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême
un seul Dieu et Père !

 

 

 

 

 

Livre des Actes des Apôtres                            9,1-20.

Saul était toujours animé d'une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin de faire prisonniers et de ramener à Jérusalem tous les adeptes de la Voie de Jésus, hommes et femmes, qu'il découvrirait. Comme il était en route et approchait de Damas, une lumière venant du ciel l'enveloppa soudain de sa clarté. Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? »
Il répondit : « Qui es-tu, Seigneur ? — Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s'étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva et, bien qu'il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur l'appela : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme appelé Saul, de Tarse. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d'Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j'ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu'il a fait à tes fidèles de Jérusalem. S'il est ici, c'est que les chefs des prêtres lui ont donné le pouvoir d'arrêter tous ceux qui invoquent ton Nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! cet homme est l'instrument que j'ai choisi pour faire parvenir mon Nom auprès des nations païennes, auprès des rois et des fils d'lsraël. Et moi, je lui ferai découvrir tout ce qu'il lui faudra souffrir pour mon Nom. » Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m'a envoyé, c'est le Seigneur, c'est Jésus, celui qui s'est montré à toi sur le chemin que tu suivais pour venir ici. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d'Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva et il reçut le baptême. Puis il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours avec les disciples de Damas et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant qu'il est le Fils de Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIMANCHE 11 MAI 2003
4e de pâques
Journée mondiale des vocations

 

Parole de Dieu                      Jean 4, 14-15

"Celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.". La femme lui dit : "Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n'ai plus soif, et que je n'ai plus à venir ici pour puiser."

 

 

 

                                                                                  

Lecture du livre des Actes des Apôtres                                 4,8-12

Convoqué devant le grand conseil d'Israël, Pierre, rempli de l'Esprit Saint, déclara : "chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd'hui pour avoir fait du bien à un infirme, et on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d'israël : c'est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscuté par Dieu, c'est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver."

 

 

Mardi de la 4e semaine de Pâques 2003

Notre Dame de Fatima (XXe S.)

Le 13 mai 1917, la Vierge Marie apparaît pour la première fois à Cova da Iria, près du village d'Aljustrel (Portugal) à trois bergers, Jacintha, Francisco Marto et leur cousine Lucie. Devenue Carmélite, cette dernière reste aujourd'hui le seul témoin de ces évènements. A Fatima, le message de Marie invite instamment les fidèles à intercéder pour la conversion des coeurs et à prier le rosaire pour que vienne la paix. Ce lieu attire, tout comme Lourdes, de nombreux pélerins.

 

 

 

 

 

         

Livre des Actes des Apôtres                                                                  11,19-26.

Le violent mouvement soulevé contre Étienne avait provoqué la dispersion des frères. Ils allèrent jusqu'en Phénicie, à Chypre et à Antioche. Ils annonçaient la Parole exclusivement aux Juifs.
Et pourtant, il y avait parmi eux des hommes, originaires de Chypre et de Cyrénaïque, qui, en arrivant à Antioche, s'adressaient aussi aux Grecs pour leur annoncer cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur. La puissance du Seigneur était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se convertirent au Seigneur. L'Église de Jérusalem entendit parler de tout cela, et l'on envoya Barnabé jusqu'à Antioche.
A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d'un coeur ferme attachés au Seigneur ; c'était un homme de valeur, rempli d'Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur.
Barnabé repartit pour aller à Tarse chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l'Église, ils instruisirent une foule considérable ; et c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».

                                   

 

                                                                                            

                                                                                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi de la 5e semaine de Pâques 2003
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444)

le Franciscain Bernardin de Sienne prit en quelque sorte la relève du dominicain Vincent Ferrier comme prédicateur populaire pour inviter les chrétiens à regarder au-delà d'un monde déchiré. De Milan à Rome, il parcourait les villes, prêchant l'amour infini de Dieu et présentant le nom de Jésus comme la sauvegarde contre tous les maux.

 

 

 

 

 

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean                                 14,27-31

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : "C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai
plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Méditation du jour

C'est la paix que je vous laisse

L'auteur, Erasme, est un contemporain de Thomas More

Nous qui portons le nom du Christ, lequel ne nous a jamais enseigné que la bonté et à prêcher d'exemple; nous qui sommes les membres d'un seul corps, une seul chair; qui nous nourrissons du même esprit, des mêmes sacrements; qui sommes appelés à la même immortalité; qui aspirons à la communion suprême où nous serons unis au Christ comme lui-même est uni au Père; peut-il y avoir au monde une chose d'un prix si grand quelle nous amène à faire la guerre ? La guerre est si néfaste, si affreuse que, même avec l'excuse de la justice parfaite, elle ne peut être approuvée d'un homme de bien.
La religion chretienne est bien mal en point si son salut dépend de remèdes semblables. Et il n'est pas raisonnable de vouloir créer de bons chrétiens sous de pareils auspices. ce qui a été gagné par le fer est perdu, à son tour par le fer.
Je me suis souvent étonné, je ne dis pas que des chrétiens, mais simplement des hommes, en arrivent à ce point de folie de mettre tant d'efforts, d'argent, de courage à s'assurer leur perte mutuelle. Que faisons-nous durant toute notre vie, sinon nous combattre ?
Erasme

 

 

 

 

Mercredi de la 5e semaine de Pâques 2003
Saint Christophe Magallanès et ses compagnons (XXe S.)

Au Mexique, entre 1915 et 1937 un décret ordonna la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. Christophe Magallanès tout comme ses vingt-quatre compagnons, n'abandonna pas le courageux exercice de son ministère lorsque la persécution s'accrut, déchaînant la haine contre la religion catholique. Christophe et ses compagnons ont accepté librement le martyre comme témoignage de leur propre foi, pardonnant de façon explicite à leurs persécuteurs.

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples."

——•Psaume 56 ——


Mon coeur est prêt, mon Dieu,
mon coeur est prêt !
Je veux chanter, jouer des hymnes !

Éveille-toi, ma gloire !

Éveillez-vous, harpe, cithare,
que j'éveille l'aurore !

Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.

Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean                15,12-17.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.

Méditation du jour

Vous êtes mes amis

Si solitaire et si caché qu'il soit, l'homme qui prie n'est donc jamais seul. Sa liturgie appartient déjà au ciel, et elle demeure toujours pour l' Eglise. Elle pénètre déjà jusqu'au coeur du monde et jusqu'au noyau central de toutes choses.
Car, dans la prière la plus solitaire et la plus silencieuse, le Seigneur est présent. Il voit dans le secret (Mt 6,6). Il est lui -même le grand prètre de toute liturgie intérieure.
Le coeur devient progressivement le Saint des saints de cette liturgie silencieuse. Le coeur, au début encore endormi, a d'abord été sollicité par la Parole et éveillé. Fécondé par elle, il a atteint sa pleine croissance. A présent, assumé dans la parole, le coeur est consacré comme un temple où le service de la parole, au sens le plus originel de l'expression, est sans cesse célébré. Le coeur libéré de toutes pensées et mû par l'Esprit Saint lui-même est devenu un temple véritable, dés avant la fin des temps. La liturgie s'y célèbre entièrement selon l'Esprit.
Dom André Louf, O.C.S.O

Vendredi de la 5e semaine de Pâques 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : "Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous dis tout cela pour que vous ne risquiez pas de tomber. On vous exclura de la synagogue. Et même, l'heure vient où tous ceux qui vous tueront s'imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu. Ils le feront parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi. Mais voici pourquoi je vous dis tout cela : quand cette heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l'avais dit. Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement, parce que j'étais avec vous."

 

 

 

Lundi de la 6e semaine de Pâques 2003

Saint Philippe Néri

Philippe Néri, florentin de naissance mais romain d'adoption, sut assumer dans joie l'autérité des béatitudes. Il suffisait de voir vivre ce prêtre, tout à tout perdu en extase devant l'ostie et donné sans réserve aux jeunes, aux malades, aux prisonniers.
Ce fut le secret du succès de l'“Oratoire du divin amour” qu'il avait fondé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Méditation du jour

Vous aussi rendez témoignage

Albert Dondeyne, prêtre belge, fut prodesseur de philosophie à l'université

La tâche première de l'apostolat au sein de l' Eglise, c'es d'édifier l'Eglise : faire que de peuple apparaisse dans le monde comme un véritable peuple de de Dieu, une épouse fidèle du Verbe, une demeure sainte et digne de Dieu au mileu de nations.
C'est dire aussi que cette "édification" de l'Eglise est l'oeuvre de l'Eglise tout entière : laïcs et non-laïcs.
Chacun doit contribuer à faire du nouveau peuple de Dieu un peuple témoin. Ce qu'on appelle les notes de l'Eglise : unité, sainteté, catholicité et apostolicité. Ce ne sont pas seulement des signes de la présence de Dieu, mais ce que Dieu attend des croyants pour que l'Eglise apparaisse comme le signe incontestable de sa présence au mileu des nations. C'est pourquoi fides signifie simultanément "foi" en Dieu et "fidélité" au message de Dieu.
Parce que le christianisme s'enracine dans un message de Dieu aux hommes, message d'amour et de bonté, de vérité et de justice, le chrétien est comme l'ambassadeur et le témoin de Dieu auprès des hommes. Par la foi théologale, il est à l'écoute de Dieu, par le souci du prochain, il est à l'écoute des hommes, ses frères, attentif à leur besoins et à leurs aspirations.

 

Mardi de la 6e semaine de Pâques 2003

 

 

Livre des Actes des Apôtres 16,22-34.

Dans la ville de Philippes, la foule se souleva contre Paul et Silas ; les magistrats ordonnèrent de les dépouiller de leurs vêtements pour leur donner la bastonnade. Après les avoir roués de coups, on les jeta en prison, en donnant au gardien la consigne de les surveiller de près.
Pour appliquer cette consigne, il les mit tout au fond de la prison, avec les pieds coincés dans des blocs de bois. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les autres détenus les écoutaient. Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre, qui secoua les fondations de la prison : à l'instant même, toutes les portes s'ouvrirent, et les entraves de tous les détenus sautèrent. Le gardien, tiré de son sommeil, vit que les portes de la prison étaient ouvertes ; croyant que les détenus s'étaient évadés, il dégaina son épée et il allait se donner la mort. Mais Paul se mit à crier : « Ne va pas te faire de mal, nous sommes tous là. »
Le gardien réclama de la lumière ; tout tremblant, il accourut et se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis il les emmena dehors et leur demanda : « Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? » Ils lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus ; alors tu seras sauvé, toi et toute ta maison. » Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui vivaient dans sa maison. A l'heure même, en pleine nuit, le gardien les emmena pour laver leurs plaies. A l'instant même, il reçut le baptême avec tous les siens. Puis il invita Paul et Silas à monter chez lui, fit préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

——•Psaume 137——      


De tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.

Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n'arrête pas l'oeuvre de tes mains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi de la 7e semaine de Pâques 2003

Saint Charles Lwanga et ses compagnos (XIXe S.)

Avec les vingt-deux martyrs de l'Ouganda, on revit une page des actes des martyrs des premiers siècles. Plusieurs étaient chrétiens depuis peu. Quatre d'en eux furent baptisés par Charles Lwanga juste avant le supplice. La plupart de ceux qui furent brûlés vifs à Namugongo avaient entre 16 et 24 ans. le plus jeune, Kizito, en avait 13.

Sur terre les martyrs ont versé leur sang pour le Christ; aussi ont-ils reçu leur récompense dans le ciel.

Livre des Actes des Apôtres (20,17-27)

Paul, se hâtant de revenir à Jérusalem après avoir traversé la Grèce, avait fait escale à Milet. de là il envoya un message à Éphèse pour convoquer les Anciens de cette Église.
Quand ils furent auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez comment je me suis comporté tout le temps où j'étais avec vous, depuis le jour de mon arrivée dans ce pays d'Asie. J'ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes, et au milieu des épreuves provoquées par les complots des Juifs. Vous savez que je n'ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au contraire, j'ai prêché, je vous ai instruits en public ou dans vos maisons.
J'adjurais les Juifs et les païens de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus. Et maintenant, me voici contraint par l'Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce que je vais y trouver. Je sais seulement que l'Esprit Saint, dans chaque ville où je passe, témoigne que la prison et les épreuves m'attendent.
Mais pour moi la vie ne compte pas, pourvu que je tienne jusqu'au bout de ma course et que j'achève le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume. J'en témoigne donc aujourd'hui devant vous : on ne peut pas me reprocher de vous avoir menés à votre perte, car je n'ai rien négligé pour vous annoncer le plan de Dieu tout entier.

Méditation du jour

Les martyrs de l'Ouganda en 1886

Ces martyrs africains ajoutent au martyrologe, au livre des vainqueurs, une page qui relate des événements à la fois sinistres et magnifiques; une page vraiment digne de rejoindre ces récits glorieux de l'Afrique ancienne, dont nous-mêmes, hommes modernes, avec notre peu de foi, pensions qu'ils ne trouveraient jamais une suite comparable.
Qui pouvait prévoir qu'à ces grand martyrs et confesseurs d'Afrique, ces personnages inoubliables que sont Cyprien, Félicité et Perpétue, et le grand Saint Augustin, on ajouterait un jour ces noms qui nous sont chers : Charles Lwanga, Matthias Molumba, Kalemba et leurs vingt compagnons ? Et il est juste de mentionner aussi ceux qui, appartenant à la confession anglicane, ont subi la mort pour le nom du Christ.
Ces martyrs africains marquent les débuts d'une époque nouvelle, en ce sens qu'elle s'oriente non pas vers les persécutions et les conflits, mais vers une régénération religieuse et politique.
En effet, l'Afrique, arrosée du sang de ses martyrs, les premiers de cet âge nouveau - et plaise à Dieu qu'ils soient les derniers, puisque leur holocauste est si noble et si précieux ! - , l'Afrique, libre et devenue indépendante, est en train de renaître.
Paul VI