Rallumez le feu !
Vivre l'Évangile

Octobre 2007

Guy Gilbert

 

Extraits...

Beauté du don

 

Le véritable appel de Noël

Jésus, s'étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l'argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup.
Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou.
Alors Jésus ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dit en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu'aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ;
car tous ont mis de leur surplu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre.

Marc XII, 41-44

 

Réunir sa famille, se réconcilier avec certains de ses membres, inviter quelqu'un que nous n'aimons pas forcément..., beaucoup de choses se font dans les foyers à l'occasion de la fête de Noël.
J'ai observé que bien des gens en avait assez de rester dans le cocon familial pour fêter Noël. Beaucoup de couples m'ont dit qu'ils invitaient des amis et faisent alors de plus beaux et joyeux Noël.
Noël ne sera jamais une fête païenne tant qu'elle sera don de chacun et chacune.


Qu'allez-vous donner de vous ?

Quand je passe sur le périphérique parisien, je vois des dizaines et des dizaines de tentes. Un mouvement associatif proposait aux bien-logés, pour le soir de Noël, de dormir une nuit sous l'une de ces tentes, non seulement pour ressentir ce qu'endurent nos frères sans logis, mais aussi pour vire un moment de solidarité avec eux.
Auparavant, nous voyions un tas de cartons et de chiffons jetés sur le sol, maintenant nous découvrons des tentes, quelque chose de moins éphémère, et nous commençons à en être génés. Les tentes sont trop visibles. Je me demande comment un pays aussi riche que la France peut oser laisser dix à vingt mille personnes dans la rue de Paris ! Durant la période des fêtes, le taux de suicide augmente fortement parmi ces sans-logis qui se sentent encore plus seuls.
Les organisations caricatives sont très actives à ce moment de l'année. Elles font un travail ponctuel et un travail de fond. Des gens partagent, organisent un grand repas en invitant des très pauvres ou des très seuls, les enfants au milieu...
Il est important que vos enfants voient autre chose que les cadeaux que l'on offre rituellement autour du sapin, qu'ils sentent une volonté vraie de don de soi au service des autres. Vos petits regarderont ça, s'y habitueront, le trouveront naturel et, marqués par ce geste, le répéteront à leur tour...


Cadeaux

Il faut de l'imagination pour faire plaisir à ceux que l'on aime. Soyez imaginatifs envers vos enfants, envers vos conjoints, envers vos amis et vos invités... Il faut vous casser un peu la tête et ne pas acheter n'importe quoi.
Je me souviens qu'un jeune, la nuit de Noël, m'avait fait cadeau d'un superbe petit faucon en granit. Un autre m'avait offert un stylo Dupont en argent où il avait fait graver : « À Guy, curé voyou. »
Il y a mille manières de donner. L'imagination est tellement grande et puissante ! Dieu nous a fait une intelligence et une imagination sans fin. Saint Vincent de Paul ne disait-il pas que l'amour nous fait inventer à l'infini ?
Tentons de mettre autant d'invention dans nos cadeaux que nous en mettons pour assouvir nos propres désirs.
C'est un souffle d'amour. Donner, c'est aussi recevoir.


Un vrai conte de Noël

Un jour de Noël, un monsieur et une dame, habitant un riche appartement dans un quartier huppé, sortent de la messe. Devant le porche, ils croisent un clochard, l'habituel clochard. La dame lui donne vite une pièce, mais le monsieur s'attarde un instant et lui dit : « Cher ami, pourriez-vous nous faire l'honneur de venir manger ce soir à notre table ? »
Le cochard accepte l'invitation.
Après le copieux repas, l'homme lui demande : « Accepteriez-vous, cher ami, de passer la nuit chez nous ? »
Bien sûr, le clochard accepte.
Ensuite, le paroissien lui trouve du travail...
Le Noël suivant, le clochard parfaitement habillé est au premier rang dans l'église à la messe de minuit, à côté de l'homme qui l'a aidé.
Il n'attend pas que le prêtre lise une prière pénitentielle endormante sur les pauvres, il prend le micro et désignant l'homme assit devant lui, il s'exclame : « Ce mec là, c'est la vraie religion ! L'année dernière j'ai dormi chez lui le soir de Noël, puis il m'a trouvé du travail. Grâce à lui je suis un homme debout. C'est ça la vraie religion. »
Un pauvre était debout.

 

 

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