Rallumez le feu !
Vivre l'Évangile

Octobre 2007

Guy Gilbert

 

Extraits...

Quel est notre chemin de croix ?

 

Deuxième station : Jésus est chargé de sa croix

Imaginez cette lourde croix qu'il porte.
Nos croix à nous sont multiples : celle d'un enfant handicapé, d'une mère qui a perdu son enfant, etc. Prions pour tous ceux qui sont chargés d'un poids terrible.
Prions pour dire au Christ : «Aide-moi, je t'en supplie.» Et n'oublions jamais : Il nous donnera toujours la force. Il suffit de l'appeler : «Viens, viens, je t'en supplie.»
Et puis cette phrase qui m'a toujours donné une force pas possible : «Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis. Il prendra soin de vous.» (I Pierre 5,5).
Quand on sait que le Seigneur nous donnera toujours la force, quoiqu'il arrive, dans quelle tentation que ce soit, dans toute souffrance, on peut vivre apaisé, serein, avec la joie de savoir que notre croix, Il la porte toujours avec nous.


Troisième station : Jésus tombe pour la première fois

Nous regardons souvent les autres tomber avec une espèce de joie morbide. Pauvres de nous !
Prions pour nous d'abord qui tombons si facilement. Quand je vois, la nuit, ma journée écoulée, je me dis souvent : « Pauvre de moi. Je suis encore retombé dans les mêmes conneries que d'habitude.»
Chute après chute, à condition que tu les mettes face au Seigneur, tu verras, elles diminueront. Parfois même, le défaut que tu bûches avec ténacité devient ta qualité dominante. Et puis, Il te connaît tellement mieux que toi-même. Déverse-Lui tout, soir après soir. Tu verras le punch que tu auras après.


Quatrième station : Jésus rencontre sa mère

Nos mères sont présentes, aimantes, discrètes. Comme Jésus devait aimer sa mère ! Comme elle a dû souffrir de le voir ainsi à l'agonie !
On priera pour toutes les mères qui se sont fait avorter, sans les juger, en ayant une tendresse particulière pour elles et en leur disant : « Prie pour le petit ange que tu n'as pas voulu et que tu as exécuté. »
Prions pour toutes les mères crucifiées, penchées sur le lit de leurs gosses accidentés, malades, handicapés.
Prions pour les mères épouvantées par toutes les drogues qui font de leurs gosses des fantômes, et rendent terrifiant le calvaire de ceux et celles qu'elles ont portés.
Prie pour ta mère que tu ne regardes plus, que tu ne vois plus. Et demande au Seigneur de retrouver en toi cette merveille qui sauvera tout : ton affection, quoi qu'il arrive, vis-à-vis de ceux qui t'ont fait.


Cinquième station : Simon de Cyrène porte la croix

Prions pour tous les bons samaritains. Nos croix qui sont portées par d'autres, avec d'autres : seule respiration dans le calvaire. À travers Simon de Cyrène, pensons à tous ceux ou celles qui nous ont portés, aidés, soutenus.
Prions pour les infirmiers, les docteurs, les éducateurs, ou simplement pour les taxis qui nous transportent et nous écoutent. Prions pour tous ceux qui nous aident et qui nous portent.
« Portez les fardeaux les uns des autres et vous accomplirez la loi du Christ » (Galates, 6, 2).
Prions pour ne jamais oublier que le mot « reconnaissance » est un des plus beaux noms de l'amour.
Sachons dire merci. Une vie qui est pleine de «merci» est une vie rayonnante.
Prions pour ne jamais penser que, seul, on se démerde sans problèmes. Portons les autres. Ils nous porteront.


Sixième station : Véronique essuie la face de Jésus

Comme j'aime ce geste de tendresse de Véronique. Comme j'aime le geste de Jean-Paul II qui est allé dans la cellule de celui qui avait voulu le tuer. Un geste vaut cent fois mieux que des paroles. Notre religion est à vivre en acte et en vérité.
Prions pour que nous inventions toujours les gestes d'amour qui sauvent. Toi qui parfois a peur de faire tel geste, fonce et fais-le.
On en a ras le bol d'entendre des paroles. Certains gestes valent infiniment plus que des mots.
L'autre jour, lors d'un terrible accident, un mec qui était à côté de moi me disait ne pas savoir que faire. « Serre la main du mec au volant », lui ai-je dit. L'accidenté, les jambes broyées, a serré la paluche de mon gars au point qu'il lui a été difficile de retirer sa main lorsque les sauveteurs sont arrivés.
Avant de proclamer l'amour, faisons des gestes d'amour, parce que tous ceux et celles qui nous entourent verront Dieu à travers nos gestes.


Septième station : Jésus tombe une deuxième fois

Nous tébuchons sans cesse, vous le savez bien. Le sacrement de réconciliation est fait pour cela. Une vie est toujours une vie de combat, si l'on veut arriver à la sainteté.
J'aime bien ce texte de Jacques : « Quand vous butez sur toutes sortes d'épreuves, pensez que c'est une grande joie. Car l'épreuve qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vouss manquera rien. »
Prions pour ne pas dire à son conjoint ou à soi-même : « Tu ne changeras jamais. » On peut tuer ainsi l'être aimé.
Pense toujours qu'après la chute on peut toujours se relever. Et puis regarde-toi. Si tu es clair avec toi-même, tu sais qu'il est facile d'enfoncer l'autre qui tombe, alors que toi-même tu retombes aussi souvent dans les mêmes ornières.
Toi qui te trouves si facilement de bonnes excuses pour te pardonner, essaie de les trouver pour les autres. Tu bâtiras alors un paradis autour de toi.
Les êtres de lumière dont nous manquons tragiquement, ce sont d'abord les êtres de miséricorde : ceux qui pardonnent et demandent pardon.

 

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