Avec courage sur les chemins de la justice
Bien entendu, le courage qu'évoque l'oraison n'est pas celui dont il faudrait faire preuve pour bien organiser ce qu'on nomme couramment les « fêtes de fin d'année », mais celui dont ne doit pas se départir le baptisé qui désire emprunter les chemins du Royaume. Le jour de «l'appel décisif» au baptême, les catéchumènes sont déjà avertis : «Seigneur, rends-les dociles à ton Esprit et persévérants dans l'effort pour qu'ils soient jour après jour de plus en plus fidèles à ton appel» (rituel romain, n° 149).
Les prophètes révèlent l'un des noms de Dieu : Le-Seigneur-est-notre-justice (Jr 33, 16, année C); c'est lui qui nous enseignera ses chemins (Is 2, 3, A); la promesse est claire pour quiconque accepte de pratiquer la volonté divine, de s'ajuster sur elle : Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin (Is 64, 4, B).
Le courage est néanmoins indispensable et il ne saurait manquer. «Seigneur éveille le bon vouloir de ceux que tu as appelé à tes sacrements [...] Qu'ils deviennent des témoins de la foi, pleins d'assurance et de courage» (Rituel de l'initiation chrétienne des adultes, n° 171). Les Évangiles des trois années ouvrent l'Avent en appelant les croyants à la vigilance. Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra (Mt 24, 42, A; cf Mc 13, 33.35, B). La veille ne se déroule pas dans n'importe quelles conditions. Votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes de crainte que votre coeur ne s'alourdisse [...] Restez éveillés et priez en tout temps. (Lc 21, 28.34.36, C).
L'Apôtre Paul utilise un langage fort. Revêtons-nous pour le combat de la lumière. [...] Revêtez le Seigneur Jésus-Christ (Rm 13, 12.14, A). C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout (1 Co 1, 8, B). Que le Seigneur vous établisse fortement dans une sainteté sans reproche [...]. Faites donc de nouveaux progrès (1 Th 3, 13; 4, 1, C).
■ Père Yvon Aybram
