Priez
le maître de la moisson
La
moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux, dit Jésus (Mt 9, 37). Nous, nous ajouterions sans doute :
"Il faut donc travailler double", mais le Seigneur, lui, conclut
aussitôt : Priez
donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à la
moisson (Mt 9, 38). A lui seul, ce donc suffirait à
nous enraciner dans la prière et la parole de Jésus; sa
vie, ses nuits d'oraison après ses journées d'action en
sont le commentaire vivant.
L'objection banale : "Ma prière va-t-elle changer quelque
chose à Dieu, l'obliger à vouloir ce qu'avant il ne voulait
pas ?" aide à s'établir dans la vraie perspective incomparablement
plus haute. Je ne changerai rien à Dieu certes, mais quand je prie,
je deviens l'instrument vivant et vrai, voulu de Dieu de toute éternité
pour cette heure-là, et qui réalise à ce moment précis
ce que Dieu veut être l'effet de ma prière. Si Dieu veut
ma prière et veut qu'elle aboutisse à tel fruit, comment
ne serait-elle pas efficace et sûre de son résultat. Si
donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses
à vos enfants, combien plus votre Père qui est au cieux
en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l'en prie ! (Mat 7, 11). Car c'est Dieu même qui le premier
suscite ma prière, et me pousse secrètement à demander,
chercher et frapper.
Jacques
Loew, OP.
Les
chemins de prière sont multiples...
En
voici quelques exemples extraits du courrier de la "chaîne
des vocations"
"Le
lundi, je récite mon Chapelet spécialement pour que nous
ayons de saintes vocations, et pour ceux déjà engagé,
afin que Dieu Le Père les fortifie et les soutienne dans leur sacerdoce.
..... J'appelle Dieu pour que son règne vienne vite. Je dis à
la Sainte Vierge Marie : "vous qui êtes la mère du premier
Prêtre Saint, donnez-nous des saints prêtres, de saintes vocations.
Que la moisson soit abondante pour la gloire de Dieu le Père.
Le lundi, en attendant que minuit
arrive; je lis la vie des saints. Et quand minuit arrive, je commence
mon chapelet et parfois étant fatiguée, je m'endors en priant.
"Moi,
je me réveille toutes les nuits vers une ou deux heures. Je me
lève, et en marchant dans ma chambre, je redis plusieurs fois au
Seigneur : "Ne regarde pas mes péchers, mais la foi de ton
Eglise !" en pensant aux moines et à tous les suppliants
qui, dans le monde, sont en train de prier.
Et je répète : "Père, que ton règne vienne
! ... dans ma famille... ma cité... ma paroisse... le diocèse...
le monde entier...", parfois en détaillant, parfois sans parole.
"Seigneur, envoie des ouvriers à ta moisson, des prêtres,
des missionnaires... des artisans de paix.
Quand je me couche, je prie l'Esprit Saint de poursuivre ma supplication
pendant mon sommeil".
"Cette
heure donnée chaque semaine, nous l'ouvrons par une prière
à l'Esprit Saint :
"Roi du ciel consolateur,
Esprit de Sainteté,
Toi qui est partout présent,
Toi qui remplis tout,
Trésor des biens et donnateur de vie,
Viens et demeure en nous.
Purifie-nous de toute souillure
Et sauve nos âmes,
Toi qui est bonté."
De
temps à autre, nous faisons nôtre aussi la prière
de Jean Paul II ("Esprit d'amour éternel").
Ensuite,
nous essayons de laisser l'Esprit prier en nous.
Ensemble, mais chacun à notre manière, nous nous efforçons
de veiller auprès du Christ, de demeurer auprès de Lui comme
un cirerge brille devant le tabernacle, pour que, par le Christ, dans
l'Esprit, toutes ces intentions que nous présentons pour les vocations
soient portées vers le Père. Nous nous portons présents
à ce Dieu qui nous uni au plus profond de nous-mêmes comme
mari et femme; en nous appuyant sur ce que le sacrement de mariage réalise
en nous, nous voulons "plonger" avec tous, pour tous dans l'amour
divin; nous nous offrons à cette circulation d'amour trinitaire
afin que cet amour puisse peut-être trouver en nous un petit "canal"
susceptible d'atteindre ceux que le Seigneur choisit pour telle mission
évangélique.
Pour
l'un, le moyen de creuser ce désir d'être là, en Dieu,
passe par la prière du nom de Jésus -prière remontant
aux sources de l'Eglise et gardée vivante dans les Eglises orientales
: "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu aie pitié de
nous" ou encore "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu
aie pitié de nous et de ton monde". Cette incessante invocation,
qui descend peu à peu dans le coeur, nous situe en vérité
devant notre Seigneur et nous dispose non seulement à la supplication
que l'Esprit fait monter en nous pour l'Eglise et pour le monde, mais
aussi à l'accueil de sa grâce. Loin d'être un "rebâchage",
cette prière ouvre et dilate notre coeur et nous situe dans le
fil ininterrompu de la tradition de sainteté qui nourrit et vivifie
l'Eglise.
Pour
l'autre, se tenir en présence du Seigneur passe par la méditation
de la Parole qu'il nous offre chaque jour. Et cette parole est toujours
source d'action de grâce et de demandes toutes spéciales
au coeur de ce désir commun de prier pour les vocations.
Ce temps hebdomadaire d'action de grâce et de supplication est aussi
pour nous le moment de rassembler devant le Seigneur "ceux"
et "ce" personnes et événements, qu'il nous donne
de lui confier (vocations particulières de personnes de notre entourage,
actualité de notre diocèse et de toute l'Eglise dans ce
sens...).
Tout
ce temps de veille et d'attente est alors récaputilé par
une ultime demande comme : "Maître de la moisson, envoie des
ouvriers pour ta moisson", et notre prière s'achève
avec toute l'Eglise par l'office des complies.
A
& M
"Merci de lancer cette unité dans la prière pour les
vocations. Nous sommes 7, parfois 10 ou 12 le lundi, nous faisons de notre
petit mieux. Nous sommes bien pauvres, et nous ne pouvons pas envisager
d'aider pour rédiger les feuillets qui sont un soutien pour notre
prière."
Une
communauté religieuse
"Le bulletin que vous me faites parvenir m'aide bien. "Esprit
d'amour", je le récite tous les jours... Ca m'éclaire.
Je lis chaque jour "Prions en Eglise" et le "Pélerin."
M.C.
"Je ne suis pas sûre d'avoir toujours observé mon engagement,
mais j'en ai gardé l'esprit. Je ne renouvelle pas pour cette année.
Cela ne m'empêchera pas de crier parfois vers le Seigneur, et plus
particulièrement pour les séminaristes du diocèse
et leurs formateurs."
M.P.
"Pour moi, ce temps de prière est un temps de grâce
où, à travers les psaumes, je découvres des phrases,
des mots qui me frappent et que je médite.
Vos feuillets sont très précieux car ils nous conduisent
à l'essentiel. J'aime également les prières de louange
et intercession contenues dans "Prière du temps présent."
J'ai une admiration particulière pour le saint Curé d'Ars;
"ses phrases sont très riches."
J.S.
"Chaque nuit vers troi heures, je me lève pour prier. Seulement,
j'ose vous dire que je vais sur mes 90 ans. Je ne sais ce que le Seigneur
m'accordera.
G.S.
"Notre groupe, de 10 à 20 personnes, se réunit une
heure le premier vendredi de chaque mois. Ce 2 février, par exemple,
nous avons médité sur les vocations de Siméon et
d'Anne : leur inspiration par l'Esprit Saint, leur rencontre avec
Jésus et ses parents, leur chant de louange. Et à leur suite,
nous avons exprimé nos propres actions de grâces pour les
appels que Dieu nous adresse, et supplié qu'Il nous envoie des
prophètes et des saints."
Un
groupe de prière
Merci
pour l'envoi de votre petite revue, qui nous incite à prier pour
les vocations. C'est une intention qui m'est chère.
Chaque jour, je prie pour les prêtres et pour que le Seigneur appelle
de nombreux jeunes à son service sacerdotal.
A la paroisse, nous prions tous les lundis durant le chapelet pour les
vocations, ainsi que dans nos Equipes du Rosaire.
J'ai beaucoup apprécié l'article de Mgr Renaudin.
C.H.
Je
me suis inscrite pour prier, mais je savais bien que je ne pouvais pas
m'engager pour une heure précise, un jour donné, car je
ne suis pas du tout régulière dans ce domaine...
Quand je reçois votre courrier des vocations, je suis contente
d'être informée. C'est une ouverture d'esprit à laquelle
je ne pensais pas.
Mes prières sont courtes et modestes, mais je sais que Dieu y est
sensible.
Je me suis constitué un petit dossier et je suis heureuse de le
consulter pour prier. Merci.
J.A.
Je
voudrais dabord vous remercier du bulletin "Prière pour les
vocations" : j'y trouve quelques éléments de réponses
pour mes prières.
Je prie tous les soirs : toujours en premier pour les autres, même
pour ceux que j'aime moins....
A la fin de ma prière, je demande à Jésus de me guérir,
de m'aider dans la vie, selon sa volonté. Et je prie bien sûr
pour les souffrants et pour l'Eglise....
B.P.