La lettre de la Pastorale Santé
« Bien vieillir, pourquoi pas ? »
Le Service National pour les questions familiales et sociales de la Conférence des Evèques de France (dont dépend la Pastorale de la Santé) a publié en février 2006 un document de 8 pages rempli d'espérance.
Extraits :
« - La vieillesse représentera bientôt 25 à 30% de la durée d'une vie (...) Le vieillesse devient donc une vie en elle-même.
- La retraite est un passage emblématique qui demande à organiser sa vie en (re) découvrant « le temps comme un don », en (ré) apprenant « à trouver un nouveau rythme (...) pour réflechir, s'engager dans quelques voies (...) ou tout simplement apprécier son propre acte d'exister ». Elle demande à cultiver ses relations et son violon d'ingre.
- « Vieillir n'est pas une maladie » mais « rester seul est la plus grave des maladies ». « C'est par la connaissance et l'acceptation du vieillissement que l'on peut limiter ses effets ». « Oser parler du vieillissement comme d'une chance pour le monde (...) . Penser cette ultime étape de l'existence d'une manière nouvelle en la reliant à la question du sens de l'aventure humaine (...) Aimer cette étape de sa vie... c'est aimer la vie dans sa durée ».
- « Apprendre la dépendance » en découvrant d'abord ensemble « l'interdépendance de chacun » et en traduisant « cette solidarité en comportement vraiment humain ». en apprenant « tout simplement à vivre ». En apprenant à recevoir, à se faire aider, mais aussi à donner ce qui est possible.
- « Envisager l'entrée en institution, même si elle est rarement souhaitée, sans attendre de « devoir décider dans l'urgence ».
Le texte se termine sur le chapître « La mort, une porte qui s'ouvre » en évoquant l'importance du consentement à la mort, à ne pas confondre avec l'euthanasie.
Ce texte n'oublie pas d'évoquer l'importance du sacrement des malades, « qui nous unit plus intimement au Christ, et permet de donner autour de soi un témoignage d'espérance ».- « Vieillir est donc une étape difficile (...) mais elle peut être celle de la maturité... de l'action de grâce pour les bonheurs partagés et pour les difficultés surmontées ». C'est pour nous chrétiens « un passage » vers Celui qui a dit à Marthe : "Je suis la résurrection et la vie; qui croit en moi, même s'il meurt, vivra". (Jean 11,26) ».
La « grande vieillesse », cela se prépare !
Soeur Céline accompagne des personnes âgées très dépendantes en aumonerie d'hôpital dans un diocèse du nord de la France. Voici les 5 pistes qu'elle donne à partir de son expérience et de sa conviction principale : « La grande vieillesse, cela se prépare »
(extraits d'inter-DDPS avril 2005)
1 - Chercher à trouver un sens aux questions existentielles et à changer mon regard sur moi et sur l'autre différent. quel sens à ma vie ? quel sens à la vie ? Quelque soit son état, toute personne est digne parce qu'elle appartient à l'humanité. Elle est créature de Dieu.2 - Goûter l'instant présent : oui, je vais vieillir et mourir ! Cette journée qui m'est donné est un bien précieux que je n'ai pas à dilapider.
3 - jeter un regard paisible en arrière, sans amertume, avec peut-être un peu d'humour ! oui, je n'ai vecu que cela, mais c'est ma vie, il n'y en a pas d'autres...
4 - Reconnaître l'importance des gestes rituels, qui structurent et peuvent être précieux en fin de vie.
5 - Devancer la grande vieillesse dans la prière d'offrande et d'abandon, si c'est possible et si on en a le goût...
/...