Lectures du TEMPS ORDINAIRE - page : 3
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Lundi de la 16 semaine
du temps ordinaire
Saint Laurent de Brindisi (1559-1619)
Laurent de Brindisi, capucin de Vérone, était un homme de grande culture, éminemment doué pour l'action, mais plus encore un vrai fils de saint François, simple et accueillant. Il travailla ardemment à la Réforme catholique à travers toute l'Europe centrale et il fut l'âme de la croisade contre les Turcs en Hongrie.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu - 12.38-42
Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au coeur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.»
Méditation du jour *******************************
Aimer
A ce signe, on vous reconnaîtra.
Celui qui aime, court, vole, il est dans la joie, il est libre et rien de l'arrête.
Il donne tout pour posséder tout; il possède tout en toutes choses, parce qu'au-dessus de toutes choses il se repose dans le seul Être souverain, de qui tout bien procède et découle.
Il ne regarde pas aux dons, mais il s'élève au-dessus de tous les biens, jusqu'à celui qui donne.
L'amour souvent ne connaît point de mesure, mais comme l'eau qui bouillonne, il déborde de toutes parts.
Rien ne lui pèse, rien ne lui coûte; il tente plus qu'il ne peut; jamais il ne prétexte l'impossibilité, parce qu'il croit tout possible et tout permis.
Et à cause de cela il peut tout, et il accomplit beaucoup de choses qui fatiguent et qui épuisent vainement celui qui n'aime point.
L'amour veille sans cesse; dans le sommeil même il ne dort point.
Aucune fatigue ne lasse, aucun liens ne l'appesantissent, aucune frayeurs ne le troublent; mais, tel qu'une flamme vive et pénétrante, il s'élance vers le ciel, et s'ouvre un sûr passage à travers tous les obstacles.
Si quelqu'un aime, il entend ce que dit cette voix.
L'ardeur même d'une âme embrasée s"élève jusqu'à Dieu comme un grand cri : Mon Dieu ! mon Amour ! Vous êtes tout à moi, et je suis tout à vous.Imitation de Jésus Christ
17e dimanche du
temps ordinaire_________Psaume 144 __________
Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.Deuxième livre des Rois 4,42-44.
Il y avait alors une famine dans le pays. Sur la récolte nouvelle, quelqu'un offrit à Élisée, l'homme de Dieu, vingt pains d'orge et du grain frais dans un sac. Élisée dit alors : « Donne-le à tous ces gens pour qu'ils mangent. »
Son serviteur répondit : « Comment donner cela à cent personnes ? » Élisée reprit : « Donne-le à tous ces gens pour qu'ils mangent, car ainsi parle le Seigneur : On mangera, et il en restera. »
Alors, il les servit, ils mangèrent, et il en resta, selon la parole du Seigneur.Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15.
Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas. A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.AU FIL DES JOURS************************************************
Une grande foule suivait Jésus.
C'est dans le désert que Jésus nourrit ces hommes qui sont la figure des chrétiens. Tout ce peuple a quitté le tumulte de la ville pour suivre Jésus; dans l'ardeur t'entendre sa parole, il n'a craint ni la faim ni la fatigue; et son courage est récompensé...
Le moment vient où notre âme rassasiée de Dieu, ne plaindra plus les fatigues du corps, unies à la componction du coeur, elles lui auront méritées une place d'honneur au festin immortel.
L'Eglise primitive ne manquait pas de proposer aux fidèles ce miracle de la multiplication des pains, comme l'emblème de l'inépuisable aliment eucharistique : aussi la rencontre-t-on fréquemment sur les peintures des catacombes et sur les bas-reliefs des anciens sarcophages chrétiens. Les poissons donnés en nourriture avec les pains apparaissent aussi sur ces antiques monuments de notre foi, les premiers chrétiens ayant l'usage de figurer Jésus Christ sous le symbole du poisson, parce que le mot "poisson", en grec, est formé de cinq lettres dont chacune est la première des mots "Jésus, Christ, fils, de Dieu, Sauveur"...Dom Prosper Guéranger, O.S.B..
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