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18ème
dimanche |
Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 4, 17.20-24.
Frères, je vous le dis, je vous l'affirme au nom du Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Lorsque vous êtes devenus disciples du Christ, ce n'est pas cela que vous avez appris, si du moins c'est bien lui qu'on vous a annoncé et enseigné, selon la vérité de Jésus lui-même.
Il s'agit de vous défaire de votre conduite d'autrefois, de l'homme ancien qui est en vous, corrompu par ses désirs trompeurs.
Laissez-vous guider intérieurement par un esprit renouvelé.
Adoptez le comportement de l'homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l'image de Dieu.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 24-35.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle oeuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.
AU FIL DES JOURS *******************************************
La réponse, c'est lui
Que devons-nous faire pour travailler aix oeuvres de Dieu ? (Jn 6, 28) Question tout à fait conforme à l'Ancien Testament : que devons-nous donner pour qu'en retour Dieu nous donne le royaume messianique ? Jésus leur répond : Voici l'oeuvre que Dieu demande, c'est que vouss croyiez en celui qu'il a envoyé (v.29). L'oeuvre de Dieu, dont-il s'agit ici, c'est donc la foi au Messie. Ils n'ont as a réaliser ceci ou cela, à réussir telle ou telle oeuvre ou à accomplir la Loi, mais à risquer cette nouvelle attitude vis-à-vis de Dieu, qui s'appelle "foi"...
Moïse n'a pas donné le vrai pain du ciel (v.32), une nourriture donnant la vie divine, expression d'une création nouvelle. Cette nourriture-là est réservée au Nouveau Testament. Alors le Père lui-même, du haut du ciel, la donne. Et ce pain, à la fois symbole, aliment et garantie d'une vie nouvelle, c'est le Christ lui-même : il vient de Dieu et donne la vie au monde (v.33).
Romano Guardini
Fête de la transfiguration
Mercredi 6 août 2003LE QUARANTIEME jour avant l'exaltation de la sainte Croix, nous célébrons la Transfiguration du Seigneur. La fête était connue en Orient dès le Ve siècle.
Le 2e dimanche du Carème, la liturgie évoquait déjà la Transfiguration, qui rappelle en plus d'un point le baptème du Seigneur. La nuée qui enveloppe Jésus, la voix du Père qui le désigne comme son fils bien-aimé renouvellent la manifestation du Jourdain. Ici s'ajoute la présence de Moïse et d'Elie, apportant le témoignage de la Loi et des prophètes dont Jésus dira qu'ils avaient annoncé sa mort et sa résurrection (Lc 24, 26-27). Or le but immédiat de la Transfiguration était précisément de préparer "le coeur de ses disciples à surmonter le scandale de la Croix". Mais la transfiguration est aussi, comme le baptème, une annonce de la "merveilleuse adoption" qui fera de tous les croyants des fils de Dieu et des cohéritiers du Christ. Jésus "laissait transparaître en sa chair la clarté dont resplendira le corps de son Eglise" quand il apparaîtra dans sa gloire. La vision offerte aux apôtres contient les prémices de celle dans laquelle "nous verrons le Christ tel qu'il est". Dés maintenant, l'eucharistie nous y prépare, en nous faisant "ressembler davantage à celui dont Dieu nous a révélé la splendeur".
Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 1, 16-19.
En effet, pour vous faire connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, nous n'avons pas eu recours aux inventions des récits mythologiques, mais nous l'avons contemplé lui-même dans sa grandeur.
Car il a reçu du Père l'honneur et la gloire quand est venue sur lui, de la gloire rayonnante de Dieu, une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour.
Cette voix venant du ciel, nous l'avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.
Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes ; vous avez raison de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans l'obscurité jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans vos coeurs.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 2-10.
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Méditation du jour************************************************
Il nous est bon d'être ici
Accourons donc, dans la confiance et l'allègresse, et pénétrons dans la nuée, ainsi que Moïse et Elie, ainsi que Jacques et Jean. Comme Pierre, sois emporté dans cette contemplation et cette manifestation divine, sois magnifiquement transformé, sois emporté hors du monde, enlevé de cette terre,; abandonne la chair, quitte la création et tourn-toi vers le Créateur à qui Pierre disait, ravi hors de lui-même : Seigneur, il est heureux que nous soyons ici !
Certainement, Pierre, il est vrai bon d'être ici avec Jésus, et d'y être pour toujours. Qu'y a-t-il de plus heureux, qu'y a-t-il de plus sublime, qu'y a-t-il de plus noble que d'petre avec Dieu, que d'être trandfiguré en Dieu dans la lumière. Certes, chacun de nous, possédant Dieu dans son coeur, et trandfiguré à l'image de Dieu, doit dire avec joie : Il est heureux que nous soyons ici, où tout est lumineux, où il y a joie, plaisir et allégresse, où tout dans notre coeur, est paisible, calme et imperturbable, où l'on voit Dieu. Là il fait sa demeure avec le Père et il dit en y arrivant : Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison. Là tous les trésors des biens éternels sont présents et accumulés. Là sont présentés comme dans un miroir les prémices et les images de toute l'éternité à venir.
S. Anastase le Sinaïte
Vendredi 15 août 2003
Solennité de l'Assomption
de la Vierge MarieAU JOUR OÚ L'ON DEDIA À JÉRUSALEM l'une des toutes premières églises érigées en l'honneur de Marie (Ve siècle), nous fêtons dans la joie sa glorieuse Assomption. Nous célébrons, sous ce titre, la merveille que Dieu a faite, lorsque l'immaculée Mère de Dieu, "au terme de sa vie terrestre, a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel", ainsi que l'a défini le pape Pie XII (1950).
L'assomption de Marie découle de sa maternité divine : Dieu a "préservé dela dégradation du tombeau le corps qui avait porté son propre Fils et mis au monde l'auteur de la Vie". De même que la maternité divine de Marie a été une grâce pour le monde entier, de même son Assomption personnelle inaugure l'assomption de l'humanité en Dieu. La femme, dont le "signe grandiose apparut dans le ciel" aux yeux de saint Jean, est à la fois Marie et l'Eglise : "Parfaite image de l'Eglise à venir, aurore de l'Eglise triomphante", Marie "guide et soutient l'espérance du peuple de Dieu encore en chemin." Contemplant Marie, qui "partage le triomphe du Christ et règne pour toujours avec lui", c'est une grâce d'attention "aux choses d'en haut" que nous demandons à Dieu par son intercession, pour obtenir d'être "élevés avec elle dans sa gloire." Comme Marie, nous savons que nous portons en nos corps, qui sont des temples du Saint-Esprit, des germes d'éternité.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.
20e
dimanche |
Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 5,15-20
Frères, prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages.
Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais.
Ne soyez donc pas irréfléchis, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
Ne vous enivrez pas, car le vin porte à la débauche. Laissez-vous plutôt remplir par l'Esprit Saint.
Dites entre vous des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre coeur.
A tout moment et pour toutes choses, rendez grâce à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ
Psaume 33
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Saints du Seigneur, adorez-le : rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ; qui cherche le Seigneur ne manquera d'aucun bien.
Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ?
Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides.
Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la.
AU FIL DES JOURS****************************************Le pain de vie
La puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse (cf. 2 Co 12, 9).
Dans ces conditions, nous nous garderons bien, comme si c'était de nous-mêmes que nous avions la vie, de nous enfler d'orgueil et de nous élever contre Dieu, en acceptant des pensées d'ingratitude; au contraire, sachant par expérience que c'est de sa grandeur à lui, et non de notre propre nature, que nous tenons de pouvoir demeurer à jamais, nous ne nous écarterons pas de la vraie pensée sur Dieu ni ne méconnaîtrons notre nature; nous saurons quelle puissance Dieu possède et quels benfaits l'homme reçoit de lui, et nous ne nous méprendrons jamais sur la vraie conception qu'il nous faut avoir des êtres existants, je veux dire de Dieu et de l'homme. Au reste, comme nous le disions antérieurement, si Dieu a permis notre dissolution dans la terre, n'est-ce pas précisèment pour que, instruits de toutes manières, nous soyons dorénavant scupuleusement attentifs en toutes choses, ne méconnaissant ni Dieu ni nous-mêmes.S. Irénée de Lyon
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