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■   Les mots de la liturgie   ■

juin 2008

 

Ministres et Ministères


Le bien commun de toute société requiert des ministres qui se mettent à son service. Il en va de même pour la communauté. L'Église n'échappe pas à cette "loi", mais elle la met en oeuvre selon son mode propre.


Des ministères

Les fonctions dans l'Église sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous. À celui-ci est donné [...]; un autre reçoit [...]. Mais celui qui agit en tout cela, c'est le même et unique Esprit : il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté (1 Co 12, 5... 11). Les lettres de Paul font état d'un grand nombre de ministères : les apôtres, les prophètes, ceux qui enseignent, ceux qui assistent leurs frères, ceux qui font des miracles, etc.
Pour beaucoup, le terme « ministère » fait essentiellement référence au ministère sacerdotal par opposition aux laïcs. Depuis le concile de Vatican II, la notion d'Église, peuple de Dieu, a permis de comprendre les ministères de manière renouvelée. Parmi les baptisés, certains remplissent, pour le bien de tous et la construction de l'Église, des services que l'on appelle ministères.


Des ministres ordinaires

Parmi les multiples ministères que l'Église reconnaît, il en est trois qu'elle met en évidence par l'ordination. Ils sont ordinairement nécessaires à la célébration liturgique. Le rôle de l'évêque est premier : « C'est pourquoi tous doivent accorder la plus grande estime à la vie liturgique du diocèse autour de l'évêque [...], ils doivent être persuadés que la principale manifestation de l'Église consiste dans la participation plénière et active de tout le saint peuple de Dieu, [...] surtout dans la même eucharistie, dans une seule prièren auprès de l'autel unique où préside l'évêque entouré de son presbytérium et de ses ministres¹ . «Comme l'évêque [...] ne peut présider en personne à tout son troupeau²», les prêtres le secondent dans les paroisses du diocèse, et, autrement associés à la mission de l'évêque, les diacres sont le signe sacramentel du Christ serviteur.


Des ministres institués et extraordinaires

dans la liturgie interviennent d'autres ministres qui peuvent être institués, c'est-à-dire qu'ils ont reçu une mission au cours d'une célébration afin d'exercer, pour un temps donné, un service au cours de l'action liturgique. Ainsi les acolytes, les lecteurs, qui sont liés au service de l'autel et de la Parole. L'institution de certains montre l'attention que l'Église porte à ces fonctions, et indique la dignité qui s'attache à leur exercice.
Il y a aussi les ministres extraordinaires qui portent et distribuent la communion après avoir été bénis. Dans des cas exceptionnels, tout homme peut être ministre du baptême pourvu qu'il fasse ce que l'Église veut faire.

Quelque soit le ministère accompli, la lettre aux Corinthiens souligne avec force que chaque ministère est un don de la grâce dont le ministre ne peut se prévaloir. Chacun est au service de l'oeuvre de Dieu.

¹ Sacrosanctum concilium, n°141, constitution conciliaire sur la liturgie, Vatican II, 1963.
² Ibid., n°42.

 


■ Bernadette Mélois

 

              

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