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■   Les mots de la liturgie   ■

août 2008

 

La doxologie


Durant la célébration de l'Alliance qu'est la liturgie, les diverses doxologies apparaissent comme l'expression d'une reconnaissance infinie envers celui qui nous invite à partager sa vie.


De la « doxa » à la « doxologie »

Le mot grec doxa signifie «gloire» et, lorsqu'on lui ajoute le mot logos, qui veut dire «parole», «discours», on obtient le mot doxologie, qui est donc une «parole de gloire». Dans le langage chrétien, cette parole de gloire est une formule de louange qui est adressée aux trois personnes divines.


Les doxologies chrétiennes

Les premières doxologies chrétiennes remontent aux Apôtres et elles apparaissent en de nombreux endroits dans les écrits de Paul, par exemple, dans la lettre aux Romains : Car tout est de lu, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l'éternité ! que nous entendrons dans la célébration dominicale du 24 août. Le livre de l'Apocalypse en comporte de beaucoup plus développées, que nous chantons dans la liturgie des vêpres.
Toutes ces doxologies sont adressées soit au Père seul, soit au Fils seul. Aucune n'est adressée à l'Esprit qui, selon la lettre aux Romains, est celui qui inspire la prière (Rm 8, 26)

Si les premiers Pères apostoliques conservaient l'habitude d'adresser leur louange au Père seul, très rapidement, ils ont ajouté, «par» le Fils et «dans» l'Esprit. C'est seulement vers le IVe siècle que la formule « Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit», inspirée de l'Évangile de Matthieu (28, 19), s'est imposée. Elle servit d'arme contre l'arianisme, qui niait l'égalité des trois personnes divines.


Dans la liturgie

Doxologie courte :
Nous trouvons la doxologie courte à maintes reprises dans la liturgie. Complétée par la mention de l'éternité de Dieu, « pour les siècles des siècles », ou développant les attributs des personnes divines, «tout-puissant, Seigneur », etc., elle jalonne surtout la liturgie des Heures, où elle vient conclure tant les psaumes que les cantiques de l'Ancien Testament et les cantiques évangéliques. Dans sa forme la plus brève, elle apparaît à la fin du répons de la lecture.
Le term doxologie, bien que désigant en premier lieu une prière de louange, en est venu à désigner toute conclusion de prière exprimant l'adoration de la Trinité. C'est pourquoi toutes les oraisons en comportent une. Elle s'adresse au Père, dans la majorité des cas, ou, plus rarement, directement au Fils.

Doxologie longue :
Comme louange de gloire, la doxologie peut se déployer sous une forme beaucoup plus longue, comme on en trouve dans les Épîtres de Paul ou dans l'Apocalypse. La plus connue, qui n'est pas scripturaire, est l'hymne du « Gloire à Dieu », tout entière louange trinitaire. La plus solennelle est celle qui conclut la prière eucharistique : « Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père... » Le chant du Te Deum est aussi considéré comme une doxologie.

Dire et chanter des doxologies nous rappelle sans cesse que nous recevons la vie du Père qui nous sauve en son Fils dans la joie de l'Esprit.


■ Bernadette Mélois

 

              

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